Retrouver Spidey comme l'ont retrouvait le comics tous les
week-end, comme un bon vieux serial (ce que laisse clairement
entendre le générique). Et on retombe dans l'enfance...
Car la toile scénaristique est toujours aussi ingénieusement
enchevétrée, montée de façon joliment
dramatique, offrant un film pour le moins trépidant qui
embraie sur les deux précédents épisodes
sans aucun mal : suite des aventures amoureuses d'une M-J connaissant
l'identité de son héros, définitivement
acquise à Parker (même si elle reste torturée,
comme le veut le comics, et que la route n'est pas toute droite...)
mais jalouse autant de l'homme que du costume (reflet de son
échec personnel : les rôles s'inversent), suite
des aventures haineuses de Harry, que le scénario ne
ménagera pas et dénouement de sa vengeance, introduction
de 2 nouveaux personnages ; et on s'arrête un instant.
Ce film va aborder un thème déjà évoqué
auparavent mais avec beaucoup plus de profondeur : la vengeance.
S'il est vrai que ces méchants sont plus que jamais humains
et reliés à Peter / Spidey, leurs 2 histoires
ont des points communs non négligeables : l'homme-sable,
portant déjà son drame personnel, va devenir l'instrument
d'une vengeance dans un retournement scénaristique (digne
d'un serial ?) des plus revigorant, faisant brillamment ressurgir
le passé et apparaitre Parker sous un nouveau jour. Venom,
quant à lui, hante toute la seconde moitié du
film, étant la personification de ce même thème
: le monstre est tel un habit que tout un chacun peut porter
à merveille afin de se laisser aller à sa nature
la plus vile.
Et Parker ? L'évolution entre les autres épisodes
et celui-ci est notoire : le personnage est plus mature, plus
adulte, son amour est clair... et il va découvrir d'obscurs
penchants qui le mèneront à la haine, la sienne
envers autrui, puis celles des autres envers lui. Pour le reste
on retrouve un Sam Raimi fidèle
à lui-même, faisant virevolter son araignée
comme autant de vignettes, les FX sont à la démesure
du budget (voir l'effet de transformation de Sandman : une merveille
d'intelligence) bien que parfois un rien tape-à-l'oeil,
la musique à l'avenant (pas mal Chris Young). La seule
chose que l'on peut reprocher à cet opus extrêmement
bien écrit, dont les héros porte leur costume
à merveille, réalisé sans un accros, soigné
d'un bout à l'autre de la production, c'est de nous donner,
telle une excellente adaptation, extactement ce que l'on désir,
d'où le sentiment -doux parfois- de prévisibilité
de certaines scènes, de ronronnement fanatique (M-J encore
la victime des méchants)... peut-être d'être
moins "fidèle"...
NOTE : 15-16 / 20