Les Romanoff : de l'enfance à l'âge adulte.
Le MCU réinvente et clarifie les origines de la veuve
noire, déjà complexes et multiples sur le papier,
et rembobine la chronologie afin d'éclaircir un point
de détail survenu juste après les accords de Stokovie.
Pourquoi pas...
Ce qui frappe à la vision de ce film dont je n'attendais
strictement rien, c'est qu'il est réalisé avec
soin par une auteure pourtant absolument pas aguerrie ni aux
grosses productions, ni aux film d'action. Black widow
peut se targuer d'une photographie marquée
et de séquences éclatantes.
Plus proche des lignes d'un Captain America que de celles d'un
Captain Marvel, le film opte logiquement pour des d'effets -réalistes-
pas trop encombrants et même discrets, même si très
nombreux à l'écran. Actioner sans relâche,
parfois surprenant, percutant, il fait la part belle aux femmes
(les fameuses "femmes de main"), édulcorant
rarement la violence, écornant un tant soit peu son héroïne.
Le film prend l'option de disserter sur le libre-arbitre mais
finalement évoque tout autre chose (nous y reviendrons
en détails)
Si les personnages sont plutôt bien valorisés,
l'intrigue reste passable, ses ramifications trop faciles, malgré
quelques nuances, son super-méchant bondien pas loin
d'être ringard (mais en y réfléchissant
bien, n'est-ce pas logique à la lumière du propos
véritable du scénario ?), ses punchlines très
pauvres et son humour, rare, mais maladroit. Sans ses scènes
d'action le film serait sans nul doute mortellement ennuyeux
: d'ailleurs pourquoi avoir sous-employé ce Taskmaster
aux possibilités infinies dans les combats ?
Ne faisons pas la fine bouche : cette métaphore sur la
libération des femmes du joug des mâles, la reprise
en main de leur destiné, n'est pas si mal amené
: ce n'est pas ce que l'on fait de plus subtile, peut-être
même un peu vieillot dans le fond, mais ça tient
la route et ça a le mérite d'exister.
NOTE : 13-14 / 20