Quel géant vert ? Ceci est un drame psychologique, expliquant
ouvertement que les enfants sont ce que les parents en font,
et que les adultes ne sont pas toujours ce qu'ils paraissent
être. Et tout ça finit en complexe d'Oedipe ! Osé
pour une prod' de plus de 100 patates (tellement que le public
n'a pas vraiment suivi).
Surprenant à tout point de vue : les split-screens, les
transitions audacieuses et autres effets visuels de narration
comme les insertions (trop nombreux ? Trop répétitifs
? Pourtant utile pour éviter les longues explications)
qui relie le film au comic d'origine. Le film analytique qui
cotoie des FX incroyables (le personnage très humanisé).
Un scénario complètement bluffant (qui n'oublie
pas le rôle du père mais le modifie ; les personnages
à la psycho fouillée, gouvernés par leur
passé et faibles, ni méchants, ni gentils, seulement
humains ; l'abscence de véritable histoire d'amour hollywoodienne).
La fabuleuse musique d'Elfman (dès le générique
il nous manipule avec des changements de rythme déstabilisants).
On lui reprochera une fin grotesque, inutilement énorme
et incompréhensible par rapport au message du film. Mais
d'un point de vue strictement personnel, après avoir
vu plus de 4000 films, j'ai vraiment vu défiler ma vie,
si bien que j'en étais géné... Les autres
seront peut-être plus exigeants.
Mais Hulk reste un personnage fascinant, le Moi qui surgit,
l'être impulsif qui se cache en chacun de nous et qui
est capable du pire, que rien ou presque controle, il est la
rage que la société humaine peut réveillée
en tout un chacun (c'est toujours le monde extérieur
qui régit ses colères, s'est son passé,
son père, qui en sont la cause). Voila une métaphore
très bien retranscrite : un film hollywoodien expérimental,
ni plus, ni moins.
NOTE : 15-16 / 20