Voici donc le "bad-guy" de l'écurie Marvel,
Scott Lang alias le second Ant-man. Le film s'annonce sous les
meilleurs auspices : l'histoire de deux pères en quête
de rédemption et de reconnaissance auprès de leur
fille respective. Mais on va très vite retomber sur nos
pieds et assister à l'un des plus fades films de chez
"Marvel". Pourquoi ?
La faute à un méchant
qui prend la grosse tête et veut dominer le monde et prouver
à son mentor que l'élève a dépassé
le maitre, bad guy O combien prévisible et sans originalité
aucune. La faute à une réalisation devenant pataude
lorsqu'elle ne s'appuie pas sur les effets spéciaux.
La faute à un scénario qui traîne vraiment
la patte : impersonnel (Deux parties : le casse de Pym Ent.
et la lutte finale), faible dans son traitement (aucune surprise
ne vient l'égayer), terriblement linéaire (les
gentils contre les méchants ; Lang n'est jamais ambigu),
classique (hors mis l'originalité de la découverte
-clin d'oeil au livre- c'est-à-dire par accident) et
trop facile (jamais on ne tremble ou se prend d'affection pour
les personnages).
On a grand mal à s'intéresser aux
évènements qui nous sont comptés ; pourquoi
ne pas avoir repris le statut de Cassie, fille de Lang, dans
le comics afin de donner une véritable ampleur dramatique
au film ? Pourquoi Yellow jacket n'est-il pas plus présent,
plus terrifiant et à la fois le symbole assumé
du libéralisme et de ces PDG aux dents longues ? Pourquoi
la love-story, courue d'avance, n'était-elle pas traitée
avec plus de finesse ? Pourquoi la psychologie des personnages
(la relation de Pym et sa fille notamment) n'était-elle
pas plus aboutie ? Même l'humour du film, trop marqué,
trop forcé, met beaucoup de temps à atteindre
son but.
Alors si l'oeuvre est loin d'être exempt de qualités,
on restera sur notre faim : les effets sont fabuleux et parfaitement
exploités, le MCU est implacablement logique (On tue
la guêpe du comics pour faire table rase et repartir sur
de nouvelles bases), le combat Ant-man / Faucon est une bonne
surprise. Sympathique mais très loin d'être transcendant.
NOTE : 10-11 / 20