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Spider-man : Homecoming
Budget = 150 M$
BOX OFFICE France = 3 592 / 233 579 - 981 000 - 2 320 000 entrées
BOX OFFICE USA = 117,0 / 334,2 M$
BOX OFFICE Monde = 880,2 M$
 

Plus que le teen / college movie qu'il semble être, cette araignée n'en reste pas moins un film un rien translucide dans sa longue 1ère partie. Oui : l'oeuvre aborde un aspect du comics essentiel ou se mêle cours ennuyeux, love story impossible, brute épaisse, soirées étudiantes racourcis, héroïsme de caniveau...etc. Et il faut avouer que ce nouveau Peter Parker est plutôt bien dans ces cases. Mais voilà, il y a une ou deux choses qui me tracassent, en tant que fan pur et dur. Passons sur le rajeunissement de la fameuse Tante May, qui ici se ferait presque siffler dans la rue... c'est osé, mais pourquoi pas ? Le problème est plutôt ailleurs (un gros détail me direz-vous...) : le MCU se veut plus réaliste que le comics d'origine, et, justement, le Spider-man qui nous est présenté est une aberration : ses nouveaux pouvoirs sont carrément too much, éclipsant le respectable et génial 6ème sens de l'araignée par des gadgets purement électroniques ; et je n'évoquerai que brièvement cette "Karen", espèce de Jarvis féminisé qui ôte définitivement l'âme de notre Spidey. Plutôt minable.
Pourtant le film, restant un peu plat et même tiède sur le fond, va quand même un peu plus loin qu'un teen movie classique, voir qu'un film de super-héros traditionnel. Premièrement il évoque avec justesse un thème central du comics : la place que cherchent à se faire les adolescents dans le monde des adultes. Peter est un jeune adulte qui veut se faire plus gros que le boeuf (Iron man), qui ne parvient pas à gérer sa vie secrète et sa vie public. Etre un héros pour tout un chacun ou bien rester à sa place et devenir un bon neveu, un lover pour celle qu'il aime, un citoyen lambda, ou presque ? Deuxièmement, et cela découle de ce que je viens de dire, le film dépasse le schéma traditionnel du "super-héros Vs le super-méchant" : Parker / Spider-man est plus souvent en lutte contre lui-même pour trouver sa place dans la société que contre son ennemi. Un très bon point.
Autre point fort du film : Le vautour. Si son nom n'est jamais prononcé, l'hommage au Vautour originel est particulièrement réussi dans son intégration au MCU ; et M. Keaton livre une nouvelle fois une prestation irréprochable. De son côté J. Watts navigue entre deux extrêmes : parfois carrément fade, et parfois totalement inventif et en adéquation avec la BD (il y a des plans magnifiques !) ; globalement équilibrée, la réalisation suit en fait le scénario et ne parvient pas toujours à le... rééquilibrer. Et il est difficile de ne pas évoquer le petit retournement de situation qui fait à la fois grandir le film et son héros : le scénario change de ton, pour le meilleur, et apporte un vraie dimension dramatique à l'oeuvre ; peut-être ce qui manquait tout particulièrement à la 1ère partie de l'histoire ?
Il y a donc du bon, mais la vue d'ensemble n'est pas toujours élogieuse : un montage parfois trop hâché, un manque de surprise pour un héros que l'on connait désormais par coeur et un film qui finit en beauté après des débuts trop chaotiques et presque hésitants.

Coup de gueule : quand est-ce que les distributeurs feront ENFIN bien leur boulot en respectant à la fois la langue de Shakespeare et donnant aux français les notions d'english qui leurs manquent souvent ? Pourquoi Spider-man se francise stupidement avec un abominable, insupportable "i" prononcé quand les frenchies achètent des aï-phones ou des naïke, boivent du spraïte, font des straïkes, aspirent leur appartement avec un Daïson, conduisent un saïde-car...etc. La prochaine fois on cause de Heulk...

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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