Les rousses ne comptent toujours pas pour des prunes ! Rebelle passe haut-la-main son premier million de jeunes spectateurs bien accompagnés (ées), franchira le second mais risque de ne pas franchira le troisième dans 7 jours pour cause de chutes extrêmes et de vacances en bout de course ; il restait à savoir ce que vallait son maintient après une première semaine loin des sommets que Pixar est capable d'atteindre ? Il faut donc reprendre les chiffres de Wall-E qui obtenait un sursis de 36 % en entrant de plein fouet dans le mois d'août. Voilà qui n'est pas très bon signe pour les aventures de Merida : le robot avait déjà aligné 1 522 000 spectateurs en 14 jours. Il convient maintenant de la comparer aux récents ténors engendré par la firme : Cars 2 chutait de 32 % à la même période que le robot, là où Toy story 3 se permettait 28 % de recul au mois de juillet et Là-haut gâchait 37 % de ses réserves. Est-ce à dire que la minette ne pourra aucunement tenir sur la longueur ? Ce n'est pas impossible dans le mesure où les précédentes jeunes filles semblaient mieux accuser le coup des semaines : Raiponce ne reculait que de 15 % (en décembre, hors vacances scolaires) et La princesse et la grenouille affichait modestement 18 % de chute en ce début du mois de février 2010. Après avoir réalisé le meilleur démarrage de la trilogie il était logique de s'attendre à un retour de flamme : qu'en est-il ? The dark knight rises de C. Nolan se brûle les ailes mais se doit encore une fois d'être comparé avec qui de droit, soit non plus avec son exceptionnel prédécesseur, The dark knight (semaine 3 = 415 000 entrées, - 37 % de fans et un total de 2 348 000 entrées) ; mais bel et bien avec Avengers qui, quant à lui, retombait également sur terre avec une 3ème semaine bien moindre (399 000 vengeurs), une chute encore plus excessive (- 64 %) et un total pourtant astronomique mais pas si éloignés des scores de Batman : 3 541 000 fauteuils ! "Sexy dance" kezako ? Mais si : c'est cette série de films que l'on télécharge illégalement non pas pour faire des économies où se mesurer à la vénérable HADOPI, mais parce que c'est quand même plus pratique d'accélérer à la maison les scènes non-dansées, celles que l'on a déjà vu 1 000 fois et qui pâtissent d'une scénarisation tenant sur la moitié d'un timbre poste (tarif éco, bien sûr). Bref : Sexy dance 4 fait un carton au pays des gaulois, ciblant le jeune public friand de "dance", et se permet d'augmenter la troupe de ses fans à chaque nouvelle sortie : quand Sexy dance entrainait 105 000 dancers, Sexy dance 2 doublait presque la mise (206 000) et Sexy dance 3 également ; cette fois on franchit un nouveau (petit) cap et on peu d'ors et déjà imaginer que le million pourrait être enfin dépassé (931 000 pour le dernier tome). Mais ça...

Abraham n'a pas eu une vie facile et sa carrière ciné ne relèvera pas le niveau : malgré le boulevard qui lui était offert, malgré les prestigieux noms de son producteur (Burton) et de son réalisateur (T. Bekmambetov), il semblerait que nombre de spectateurs ce soit arrêté au titre de ce film arborant fièrement son statut de B-movie assumé : Abraham Lincoln : chasseur de vampire. Mais il y a deux autres choses qui n'ont pas joué en faveur de ce projet : l'absence de grandes stars au générique pour cautionner le tout et le rouleau-compresseur dansant du dessus dont on n'imaginait pas forcément les scores en regard de ses copies. Pas un échec, mais pas loin non plus... Encore combien de semaines pour se faire ? L'âge de glace : La dérive des continents regarde de plus en plus près le seuil des 6 millions mais cette nouvelle chute freine grandement ses ambitions ; les 6,6 millions engrangé par L'âge de glace 2 ne sont plus du tout au programme... Comme je l'expliquais mercredi dernier, les film sur la fin du monde sans l'ombre d'une explosion ne font pas recette : pas assez efficace pour les ados, pas asssez attirant pour les intellos ; et c'est Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare avec S. Carell et K. Knightley qui en pâtit cette semaine après les échecs de plus en plus prononcés de Melancholia (116 000 entrées dûes au nom prestigieux de l'auteur), puis Take shelter (89 000 curieux qui ont découvert un film qui dépasse de très loin son pitch) ; le superbe Another Earth n'ayant même pas eu droit à une sortie digne de ce nom en France. Vivement Independence Day 2 et White House down !!... non je plaisante. Encore un petit effort et The amazing spider-man aura ses 2,5 millions de fidèles : m'est avis qu'un ASM 2 réunira plus de monde car il ne sera pas parasité par le côté "reboot". 222 copies pour un film sorti de nulle part (enfin non : d'Australie), n'étant même pas sorti aux USA, de la part d'un réalisateur n'ayant connu que deux petits succès sur 5 films, sans tête d'affiche ni pub remarquable... et voilà comment faire de ce My best men de S. Elliot un véritable bide qui ferait passé le film du dessus pour un véritable succès. Un bonheur n'arrive jamais seul de J. Huth avec S. Marceau et G. Elmaleh : le film se sent de plus en plus seul. Les kaïra ne savent plus où donner de la tetê malgré leur succès : car le film joue au yo-yo avec ce fameux millionnième spectateur, et celui-ci aurait pourtant bien accompagné un début de rentabilité bien méritée.

No dance : Le Lorax où l'effondrement programmé, Madagascar 3 de E. Darnell et T. McGrath et C. Vernon qui va bientôt se faire un nom... au moins un prénom..., Bowling avec M. Seigner et C. Frot qui prend un coup de boule et Friends with kids avec M. Fox (- 10 places !).

Malgré l'échec de son premier film (Un coeur simple avait réuni 48 000 entrées la 1ère semaine et un peu plus de 100 000 au total pour un budget de 3 M€), Marion Laine se voit offrir une nouvelle chance avec A coeur ouvert (un organe qui en inspire plus d'un !), J. Binoche en vedette, mais ne trouve pas, au coeur de l'été, public à la hauteur de ses pourtant modestes ambitions ( 4 M€) ; la faute à un calendrier chargé sur cette semaine et à un distributeur qui n'a pas choisi la bonne époque pour ce type de film, en plein milieu du marasme français. Tient : en parlant d'australiens ; Les saphirs est une comédie musicale qui arrive juste après le désastreux Rock forever (55 000 entrées) qui a semble-t-il dû en refroidir plus d'un... Suite avec La part des anges de K. Loach qui restera sous la barre des 40 %, Starbuck qui n'a pas peur des procès et se permet le meilleur maintient du Top. Quand un réalisateur plutôt indépendant ces derniers rencontre la star du cinéma "mean stream" cela donne Lady Vegas de S. Frears avec B. Willis et C. Zeta-Jones. Soit des spectateurs exigeant qui doute des talents de Bruce et des cinéphages qui attende de voir Bruce plutôt dans le prochain Emmerich. D'où clash et bide : le pire pour Stephen depuis Liam. Pour To Rome with love Woody Allen, ça sent la fin des vacances.

Fatty dance : Paris-Manhattan avec P. Bruel, Blanche-Neige et le chasseur avec K. Stewart, C. Theron et C. Hemsworth (qui n'est plus dans l'ombre de Dark shadows), Effraction de J. Schumacher avec N. Kidman et N. Cage et Jane Eyre avec M. Fassbender et M. Wasikowska, Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé de B. Podalydès avec D. Podalydès et V. Lemercier, 360 de F. Meirelles avec A. Hopkins, J. Law et R. Weis et 5 ans de réflexion est une comédie de N. Stoller avec J. Segel et E. Blunt.

La part de marché des films français sur le Top 20 (et plus si affinités...) est de 8,06 % (- 3,7 points) cette semaine.