Melancholia |
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Ouverture en forme de symphonie visuelle aux images
sublimissimes qui laissait espérer le meilleur de ce film... 8
minutes de pur bonheur... et 2 heures d'ennui. La première partie
n'est qu'un mariage banal comme seul Hollywood semblait savoir les pondre,
l'un des mariage les plus pénibles du cinéma, réalisé
caméra à l'épaule et donnant aux spectateurs, au
mieux, l'envie de vomir plus que la satisfaction d'un réalisme
dogmatique. Lars étire chaque micro-idée sans conséquence
et les transforment en longues minutes, en longs quart d'heure de métrage.
Le thème serait la mélancolie, image reflétée
par la planète ? Les couleurs sont effectivement tristes, passées,
la musique classique donne le bourdon, même le mariage est triste
; et Lars aurait sans doute dû adapter sa réalisation à
son sujet, à son thème. Malgré son sens malin de
l'ellipse chaque plan n'en fini jamais, n'apportant rien de plus, que
ce soit à l'intrigue ou aux personnages. Un film qui fait semblant
mais qui restera plein de vide, prenant son temps comme s'il fallait impérativement
justifier le statut "indépendant", l'aura d'auteur de
son réalisateur ; rien ne nous sortira de notre torpeur, seulement
quelques plans magnifiques qui feraient presque tâche dans l'ensemble.
Deuxième partie : au bout d'une heure complète le film n'a
toujours pas décollé (l'héroïne a fait foirer
son mariage. Point), l'intrigue n'est même pas lancée (qu'elle
est-elle d'ailleurs ? Le changement de perception de la vie par les deux
soeurs au fur et à mesure que la planète avance ? Guère
probant dans les faits et peu engageant pour le spectateur, une simple
valeur significative), on s'y ennuie clairement, on se rend compte qu'il
ne nous sert plus à rien d'attendre, d'espérer, d'avoir
confiance, ce film est banal comme un mariage et une fin du monde sans
effets spéciaux. C'est un petit drame humain qui ne s'intéresse
que paresseusement à des personnages d'un intéret tout relatif
et qui ne nous toucherons jamais. le contraire d'un film catastrophe made
in Hollywood mais pas mieux. |