Non ! Cette critique n'incluera pas la sans aucun doute superbe
technologie 3D employée pour ce film et ne s'intéressera
qu'à l'histoire...
Le chant d'amour aux jouets de notre enfance a-t-il pris un
coup de vieux depuis la dernière fois ? Quelle nouvelle
question sera soulevée par ce nouvel opus ? S'il semble
vouloir jouer sur la même corde sensible que le précédent
film, soulever une belle problématique (Que se passe-t-il
quand les jeunes adultes perdent leur âme d'enfant ? Jeter
ses jouets revient-il à rejeter son enfance ?) mais oublie
son sujet en route et se lance à corps perdu dans une
belle aventure : le personnage d'Andy n'est pas au centre de
ce long métrage et il n'y a que l'introduction et la
superbe conclusion pour recentrer le débat ; ou presque.
On embraie donc sur une espèce de film de prison pour
enfants -une garderie complexe et hiérarchisée
dans ce cas là- par le biais d'un scénario qui
peut sembler limpide mais ménage l'intelligence du spectateur
(on ne voit pas tout de suite les méchants, le bad guy
le sera jusqu'au bout, on reste surpris par certaines orientations...etc).
Si on retrouve tous nos personnages favoris, c'est avec plaisir
que le trop-plein de nouveautés se déverse devant
nos yeux : une mention sans doute spéciale au couple
Barbie / Ken, hilarant ! Et puis la griffe Pixar est toujours
présente : nombre de petites idées qui densifie
le film, des dialogues, des jeux de mots, l'adjonction de méchants
jouets (le bébé est à lui seul un monument
: personnifiant l'innocence mais étant le plus redoutable
de tous... et celui dont le drame personnel est le plus touchant).
Un film des plus agréables mais auquel il manque sans
doute cette dimension que l'on trouvait dans le second tome,
le développement de ces semblants de questions...
NOTE : 13-14 / 20