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Avengers : Infinity war
Budget = 300 M$
BOX OFFICE France = 10 645 / 405 058 - 2 566 000 - 5 142 000 entrées
BOX OFFICE USA = 257,7 / 678,8 M$
BOX OFFICE Monde = 2 052,4 M$
 

Un blockbuster dont les divers trailers, clips et spots TV ne dévoilent rien et respectent l'intégrité de l'oeuvre ? On était en droit de s'attendre à quelque chose de... d'énorme !
Et bien, justement, je souhaitais faire la critique de cet Avengers 3 à travers le prisme de ce que j'en attendais. Il y avait deux principaux challenges à relever sur ce projet gigantesque : faire vivre autant de personnages dans une espèce de film choral super-héroïque et nous présenter un Bad guy digne à la fois de son nom et de sa réputation (sans parler de l'attente que l'on nourrissait à son égard). Et on pourrait ajouter : ne surtout pas faire de sa réalisation une purée d'images infectes et nous surprendre au-delà de l'éternel combat Bien / Mal. Le résultat est à la hauteur, pas vraiment parfait, mais le pari est tenu haut-la-main.
Vous connaissez la maxime : pas de bon film sans un bon méchant ; AIW tient pour l'essentiel sur les seules larges épaules du génial, de l'incroyable, du splendide Thanos. Et d'ailleurs la toute première scène assoit parfaitement ce géant, autant dans ses desseins que dans sa cruauté : le héros, ce sera lui. Définitivement. On n'avait pas eu droit à un aussi puissant Bad guy depuis fort longtemps, dans un tel film de facture Hollywoodienne ; monstrueux et à la fois profond, touchant même. Ces motivations aussi naïves qu'abjectes font littéralement froid dans le dos tant elles nous renvoient à des considérations toutes terrestres...
Je voudrais avant tout revenir, consécutivement à cette 1ère scène, sur ce qui constitue le (s) défaut (s) majeur (s) du film ; à mon sens. Car je ne suis pas resté complètement accroché à l'histoire ; en tous cas pas autant que je l'aurais souhaité. Et ces défauts couvrent la première moitié du film. L'écriture de certains passages, de certains caractères ne m'ont pas happé... Il y a même des scènes plutôt mal écrites : la promesse faite à Gamora, trouvant son effet directement dans la séquence suivante, est très maladroite par exemple. De même cet humour -une espèce d'obsession chez moi !- qui souligne trop souvent, comme une espèce d'obligation contractuelle, ce qui reste avant tout un drame : trop présent dans la 1ère partie, un peu forcé et tout azimut, trop appuyé et ne sachant pas s'arrêter à bon escient ; bien qu'il soit toujours contre balancé l'instant d'après. Le scénario semble se chercher un peu dans sa manière d'aborder l'essence de l'histoire, notamment dans ce que je nommerais l'émotivité. Un peu à l'image du texte, la réalisation se trouve un peu brumeuse au début, un peu serrée mais elle va peu à peu s'ouvrir, avec à la clé de somptueuses envolées lyriques et son lot de moments intenses, s'autorisant même quelques plans absolument parfaits.
A contrario les personnages sont tous très bien écrits, pas un pic de gras scénaristique de ce côté, le scénario étant parfaitement équilibré de ce point de vue, avec tellement de résonnance dans les dix années passées, à travers chacun des films du MCU. Mention spéciale pour le Doctor Strange qui ne m'avait pas complètement bluffé dans son film solo et qui, ici, s'empare d'une bonne partie du film. Les fils de Thanos feront tout autant un passage remarqué et remarquable : ils sont beaux et ne joueront jamais les simples rôles de faire-valoirs puisque leur présence pèsera de tout son poids.
Si l'humour paraît moins inutile a posteriori, c'est parce que le film va crescendo, à la fois dans la dramaturgie du scénario, de par un montage alterné de plus en plus serré et dans sa tonalité finale, où tout gags sera proscrit. On y trouvera alors les scènes les plus puissantes de la saga, véritablement chargées en émotions, de celles qui vous emportent irrémédiablement. S'il y a quelques scories, on ne pourra oublier l'impression finale, ce dénouement proprement apocalyptique, inattendue et bluffant qui vient balayer d'un des plus beaux revers de la main nos précédents a priori. Surprenant et très audacieux.
Notons enfin la présence de la compo musicale la plus réussie de la trilogie, elle participe pour beaucoup à la force de l'oeuvre et à l'intensité des séquences.
Avengers : Infinity war est donc un pur balai d'effets et de séquences d'une belle densité, format XXL (combats titanesques divinement maîtrisés), très bien pesées (la symbiose fantasmatique entre certains personnages !), très bien pensées, une œuvre totalement, définitivement épique avec laquelle on en prend plein les yeux, les oreilles et les sens ; et dont on sort estomaqué.

NOTE : 15-16 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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