EDITORIAL de FEVRIER 2005
(1ère partie) Et si l'on parlait
des super-héros ? Vous savez, ces sur-hommes aux super-pouvoirs
(oublions les Buck Rogers et autres Flash Gordon
-que l'on retrouvera bientôt au ciné-, trop humains selon
moi...), créés dans les années 30-40 dans divers
comics (le premier sera Superman dans "DC Comics" en 1938)
et dont le cinéma s'est très vite emparé... J'avais
envie d'aborder le mythe sous 2 angles : tout d'abord historique, pour
voir comment ces êtres hors du commun se sont imposés sur
nos écrans à travers des formes aussi diverses que variées.
Ensuite, le mois prochain, j'essaierais de passer nos héros sur
le canapé du psy pour voir ce qu'il en ressort...
Les premiers super-héros que l'on a pu apercevoir sur celluloïd
ont emprunté le format du "serial", des épisodes
(souvent d'une quinzaine de minutes) diffusées dans les salles
obscures dans la première moitié du 20ème siècle.
On y retrouva bien vite des super-stars tel que Le frelon vert
(1939-40), Captain Marvel et Captain America
(en 1941 pour le premier et en 1944 pour le second ; devant la caméra
de J. English ou W.
Witney) ou encore Superman (une série en
1948 et une autre 2 ans plus tard). Et puis c'est un terrible silence
radio (sachez, par ailleurs, que Superman a connu les honneurs d'une
émission radio en 1940 ; 5 épisodes hebdomadaires) ; Moins
à cause d'effets spéciaux encore hésitants et fort
coûteux que pour des raisons de censure imposée aux éditeurs
de comics sous le mandat d'un certain Mac Carthy, nos valeureux héros
ont dû attendre les années 60 (exception faite de Superman
que Dave Fleischer adapta en 1941 sous la forme animée ; on le
retrouvera à nouveau en 1968, 88 et 96 notamment) pour réapparaitre
massivement...
Et à cette époque c'est la télé qui s'y
colle sous un format pour le moins opportun : le dessin animé
! Le problème des super pouvoirs de ces messieurs est donc réglé
; quant au coût, ce n'est plus un problème ! Et alors là,
tous nos super-héros favoris vont y passer : des 4 fantastiques
(1966-78-94) à Spiderman (1967-81-94-99-2000,
avec un détour par la vidéo en 2003) en passant par Thor
(1966), Captain America (1966), Iron man
(1966-94), les X-men (1992-2000), Namor
(1966), Le surfer d'argent (1998), Batman
(1968-69-77-92-97-99-2004, plus des épisodes en vidéo
et pour la télé !) ou Hulk (1966-96).
Que ce soit indépendamment ou en groupe comme dans Marvel
superheroes (65 épisodes en 1966 -sous la direction
de Bakshi, également responsable
de certains épisodes de Cpt America, Iron
man, Hulk ou Namor cette
même année !- et 4 séries entre 1995 et 2000 sorties
en vidéo), La ligue des justiciers ou encore
Avengers en 1999 (ou l'on pouvait voir La guêpe,
le Faucon, Vision, Ant-man, la Sorcière écarlate...).
Par la suite cette même télévision développe,
dans la décennie suivante (à quelques exceptions près...
celle de Superman, qui arrive dès 1953-57, et
de Batman que l'on verra à partir de 1966 dans
120 épisodes), des séries ayant pour héros Wonder
woman (1976-79 : 60 épisodes), Spider-man
(1978 : 18 épisodes), Batman (1966-68) ou Hulk
(1978-82 : 87 épisodes !) et créée des dérivés
-succès oblige- sous forme de téléfilms : ainsi
Hulk connaitra 6 aventures d'une heure trente dont 3 sont sorties en
France (L'incroyable Hulk, The incredible Hulk
: death in family, The incredible Hulk : married,
Le retour de l'incroyable Hulk, Le procès
de l'incroyable Hulk et La mort de l'incroyable Hulk)
; on retrouvera Spider-man en 1977, 1978 et 1979 (The amazing
spider-man, Spider-man strikes back et
The dragon challenge). Plus tard Flash (1990
: 21 épisodes) fera encore quelques émules et un téléfilm,
et, tout récemment, Superman prouvera à nouveau son aura
auprès des foules : avec Superboy (1988-92 et
100 épisodes), Loïs et Clark (1993-97 pour
88 épisodes) et, enfin, Smallville depuis 2001.
Pour rester encore un peu dans le format signalons les adaptations télé
de Wonder woman en 1974 (Mc
Eveety) et 1975, Doctor Strange en 1978, Captain
America en 1978 (exploité au ciné en Europe)
ou Nick Fury en 1998 avec David Hasselhoff (super-héros
?).
Finissons par ce qui nous concerne directement : le cinéma. Sachez
que nos super-héros ont fréquenté très tôt
le grand écran dans des longs métrages, autres que des
montages issus de serial existants : le premier (?) a s'y coller fut...
The Batman, le 15 avril 1943 pour être précis
(certains considèrent que Flash Gordon l'avait
devancé en 1938... nous n'y reviendront pas), suivi par Superman
le 23 novembre 1951 (Superman and the Mole man) ; tout
deux stars de la firme DC comics. Ces 2 super-héros tiendront
le haut de l'affiche ciné durant toutes les décennies
60-70 et 80 avec, notamment, le Batman de 1964 (Batman et Robin),
celui de 1966, le recordman
Superman
(Richard Donner) sorti en 1978 (et ses
trois suites) jusqu'au Batman
de Tim Burton en 1989, dont le succès
américain était alors sans précédent, jusqu'à
une floppée de court-métrages, de Batmen étrangers
(Philippins : Batman contre Dracula en 67) ou et autres
dérivés ; seule Supergirl
sera là pour me faire mentir. Car le méga succès
de l'homme chauve-souris a, semble-t-il, redoré le blason du
genre et donné des idées aux producteurs. Ainsi le film
de Burton connaitra 3 suites (les deux dernières signées
Schumacher étant renié
par l'électorat hétéro du héros...), un
long métrage animé (Batman : Mask of the phantasm
en 1993, qui rapporta 5,6 millions de $ aux USA...), bientôt rejoint
par un Batman begins réalisé par Nolan
avec Christian Bale dans le rôle principal. C'est alors que la
firme Marvel se lance dans l'aventure et exploite son catalogue jusqu'à
la corde : Spider-man,
dont le succès a dépassé toutes les prévisions,
attend son troisième épisode pour 2007,
X-men en est
au même point (avec Colossus !) et on a déjà vu
Daredevil,
Hulk, Blade,
Spawn, The
punisher, Hellboy, Catwoman ou Elektra
(Voir le classement de leurs recettes
à travers le monde), certains ayant déjà
connu quelques séquelles (peu finallement...). A
cette liste on pourrait ajouter des films plus confidentiels et moins
inspirés (Mystery
men, Condorman,
Darkman,
Rocketeer,
The shadow,
The phantom,...),
quelques super-héros "différents" (The
mask, Dick
Tracy, The
crow, Judge
Dredd...) et, pour revenir chez Marvel, les futurs succès
que seront Les 4 fantastiques (Tim
Story), Flash (David S. Goyer, réalisateur
de Blade 3), Iron Man (N.
Cassavetes), Superman returns (B.
Singer), Ghost rider (Mark S. Johnson -réalisateur
de Daredevil- avec Nick Cage), Namor
(J. Woo), Le frelon vert (avec
Jason Mewes) ou Iron Fist (de S. Carr -réalisateur
de Docteur Dolittle
2 - avec Ray Park).
Bref, un avenir rayonnant dont je ne me plains pas : tout d'abord parce
que je suis fan depuis 25 ans et, ensuite, parce que depuis peu on retrouve
une vraie qualité dans les produits qu'Hollywood nous propose
; la preuve : les plus mauvais se sont vu boudés par les fans.
ENCORE !!!
(On se voit le mois prochain pour une séance
de psychanalyse super-héroïque...)