The
shadow |
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Que dire d’un film où il n’y a rien
? Rien où presque. Un personnage batmanien (la musique et certains
plans de la Big Apple y font carrément référence)
qui n’a pas plus de carisme qu’une pompe à eau, une
aventure tellement simplifiée qu’elle en devient navrante,
de dialogues creux, à la limite du syndrôme « vérité
de La Palisse », un bon réalisateur qui sombre dans la facilité
(mis à part le plan déséquilibrant du tuyau à
message). Pourquoi ne pas avoir métaphorisée cette ombre
humaine ? Pourquoi ne pas avoir donné au film les caractéristiques
picturales de l’expressionnisme, si saillantes à l’histoire
? Pourquoi ne pas avoir donné une vie réelle à ses
ombres (cf. « Vampyr » en 1932) plutôt que de préférer
la froideur d’un numérique non épanoui (mais bien
intégré cependant) ? Pourquoi ne pas avoir fait un film
profond, subtil, explorant un mythe nouveau, psychologiquement sombre
? Pouquoi… pourquoi Alec Baldwin ? Réponse aux questions
: Parce qu’ils y a des producteurs… |