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Star wars épisode 3 : La revanche des Sith
Budget = 113 M$
BOX OFFICE France = 16 457 / 641 799 / 3 303 000 - 7 248 000
BOX OFFICE USA = 108,4 / 380,3
BOX OFFICE Monde = 848,8 M$
 

Mercredi 18 mai 2005, minuit. Star Wars III commence, en avant-première ; quelques centaines de fans ont fait l'effort, le public est en ébullition. Première scène : une bataille spatiale d'un genre inédit, virevoltante, tonitruante, presque palpable - Quelques critiques se sont arrétés, semble-t-il, ici : au soit-disant trop-plein d'effets spéciaux (ce sera, à mon sens, la seule scène "énorme") utilisé par Lucas / ILM. Pourtant le maitre a fait un superbe cadeaux à ses fans, il a conclut en grande pompe, le feu d'artifice qu'est la saga s'achevant forcément par le bouquet final... Et puis, comme pour Un nouvel espoir, ou son technicien John Dykstra avait réinventé (ou plutôt inventé) le space-opera, Lucas dépasse le stade du simple video game et transcende les combats : cette fois ce ne sont pas les vaisseaux qui vont aux spectateurs mais les spectateurs qui "vont" aux vaisseaux (une caméra quasiment subjective). De toutes façons une telle qualité de FX ne peut être totalement négative -au sens artistique du terme- et notamment au niveau de la beauté des images (Coruscant en couché de soleil... j'y vais pour les vacances !)
Et le film se poursuit, les scènes s'alignent, le temps se rétrécit et notre amour va grandissant. Hors-mis quelques conclusions de scène un peu hâtives, ou fades peut-êtres (à revoir), la magie Star Wars est plus que jamais présente et le film se hisse sans peine parmi les tout meilleurs de la saga, semblant devoir réconcilier les anciens fans et les plus jeunes. Sans conteste, car c'est de toutes évidences le plus émouvant (c'est le dernier à sortir, l'histoire d'amour et de destruction est vibrante et le glissement vers la saga originelle est fascinant). Lucas achève personnellement son oeuvre sur une excellente note : celle d'un réalisateur qui livre tout, surtout lors des scènes intimistes (il devient moins un "peintre" qu'un "directeur") ; les plans en close up entre Annakin et Padmé après l'ampleur (justifiée donc...) de la bataille introductive, l'utilisation subtile des ombres et des lumières pour servir son récit (Annakin à demi-éclairé lors de son premier entretien avec Yoda) ou encore le montage alterné (presque des plans de séparation...) lors de l'ultime scène avec Annakin et padmé. Ajoutons une mention spéciale au très grand acteur H. Christensen, réellement investi de son rôle.
Et quand vient le générique, nous reviennennt déjà à la mémoire d'immenses scènes : le dernier dialogue entre Annakin et padmé, lourd de sens - le combat Vader / Obiwan et surtout la transformation de seigneur noir - les nombreuses scènes faisant appel à l'émotion (que ceux qui trouvent les dialogues mauvais ré-écoutent ceux que les personnages communs aux deux trilogies déclament dans SW 4-5 et 6...). On se souviendra, enfin, de l'extrême noirceur de cet opus, de la violence latente, voir surprenante (la scène avec les padawans, la "mort" d'Annakin et son passage physique dans le costume de vader, la mort des Jedis et les mutilations en pagaille (un vrai festival !).
On note également dans cet épisode, plus que dans les autres encore, une façon plus direct, plus incisive de parler de politique, à l'image du combat entre Yoda (garant de la démocratie) et Sidious (chantre de la barbarie totalitaire) dans le lieu hautement symbolique qu'est le sénat. Ou encore le discours de ce même Sidious, comme adressé à certains de nos dirigeants, sur un "état sécuritaire et policé"... Bien plus emblématique de la saga que sa réduction au combat entre le Bien et le Mal.
N'oublions pas tout ce qui fait de Star Wars une oeuvre unique et immortelle : des combats au sabre laser (vifs comme la jeunesse des jedis), des vaisseaux en guerre (des combats aussi énormes que la technologie est aboutie) et des batailles épiques, des parallélismes entre les deux trilogies (Yoda en fuite du sénat / Luke en fuite de la Cité des Nuages - Lars sur un couché de soleils / Luke sur un levé de soleil, le devoir cornélien de tuer celui qu'on aime...), des clins d'oeil pour les fans (l'étoile noir, Chewie et Kashyyyk, Alderaan, les couloirs blancs des futurs vaisseaux rebelles...) ainsi que la fascinante mélopée de John Williams, soit un condensé de tous les thèmes de la saga -ceux de D. Maul, de l'Empire, le love thème...- ainsi que de nouvelles et superbes envolées lyriques (celle du combat final).
Voilà, c'est fini... on connait les liens qui unissent Palpatine et Sidious, les origines et raisons des problèmes de mémoire de 3PO, toutes les causes du basculement d'Annakin du côté obscur (2 raisons intimes -dont une latente et une de coeur- et une externe et... philosophale), l'histoire de la chute de la belle et ancienne technologie, l'absence de l'arsenal de la Tred Fed dans les derniers épisodes ainsi que les raisons des revirements des clones (très anti-militariste tout ça...). Même Jar-Jar s'est définitivement tu et a rejoint sa planète à tout jamais...
On se lève, les larmes aux yeux (le bonheur, en fait !), se disant que Star Wars était une grande et belle aventure. Elle se poursuivra à jamais dans le coeur de tous les fans. Et on peut en être fier... extrêmement fier.

Samedi 21 mai 2005 (deuxième vision) : si ce n'est cette première scène mal pesée (la délivrance de Palpatine), pour des raisons divers es et variées (rien dans le fond, quelques touches sur la forme, comme l'humour trop léger, des dialogues plats, de gros effets de scénario... mais jamais nul !), je persiste et je signe ; ce troisème épisode se situe à seulement quelques coudées de l'Empire contre-attaque. L'intensité du film (qui explique en partie la légèreté des prémisses) est toujours aussi impressionnante et puissante, Annakin devenant l'un des personnages les plus forts de la dramaturgie du 7ème art ; il pêche par amour, par ambition, il pêche parce que ces principes sont rigides et passionnels, il pêche par peur, peur de perdre ceux qu'il aime, il pêche parce qu'il est inexpérimenté et aveuglé... il pêche et sa passion se retorune contre lui, il perdra tout ce qui faisait de lui un homme, l'amour, la raison et la liberté. Vador en devient d'autant plus pathétique, son histoire est réellement abominable, son destin aussi atrcoe que touchant, et on ne peut que compâtir ; il importe dorénavant de regarder les épisodes suivants avec le nouveau regard que l'on porte à celui que l'on croyait si inhumain et vil. Je pense que les épisodes 4-5-6 vont prendre une tout autre saveur...

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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