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Rogue One : A star wars story
Budget = 200 M$
BOX OFFICE France = 6 478 / 271 502 - 1 798 000 - 5 076 000 entrées
BOX OFFICE USA = 155,1 / 533,5 M$
BOX OFFICE Monde = 1 058,7 M$
 

Un Star wars qui n'est pas tout à fait un Star wars et qui, je pense, devrait avoir du mal à conquérir les puristes ; mais peut-être qu'un tout autre public se profile. J'ai simplement trouvé qu'il manquait une chose essentielle à ce film, pourtant situé dans la droite ligne chronologique des autres oeuvres de la saga galactique, une chose qui cimente les différents épisodes : l'émotion. Emotion entrainée par l'analogie aux mythes fondateurs (ici on s'en tiendra essentiellement à la guerre), par les relations étroites entre les personnages (assez froides dans ce segment, et peu développées) et l'importance capitale des divers liens familiaux (Cf. la paternité explorée sur la première moitié du film). Je ne dis pas qu'il n'y a pas de l'émotion dans Rogue One : mais celle-ci se situe à un autre niveau ; et je ne parle pas du final...
Car la fin de ce film, tout bon fan la connaissait déjà avant de l'aborder dans la mesure où les évènements narrés dans l'épisode 4 ne font aucun doute sur celle-ci. Alors oui : l'émotion existe, sur le papier, de façon même plutôt osée dans ce type de production. L'émotion est là quand, enfin, on voit sur l'écran les minutes qui ont précédé le tout début d'Un nouvel espoir, prémisses aussi floues que frustrantes à l'époque, et la savoureuse explication de son titre. Sauf que le film qui précéde cette fin en apothéose n'est pas à la hauteur, hésitant sans cesse entre classicisme et banalité.
C'est assurément un film de guerre, guerre galactique XXL qui rend un hommage vibrant à ces rebelles que l'on découvrait plus en tant que figurants que comme de grandioses héros dans les épisodes suivants ; film d'aventure où l'on va découvrir une toute nouvelle équipe. L'équipe, justement, parlons-en : car c'est sans aucun doute elle qui constitue la plus grande faiblesse du film, nous enmpêche d'y plonger sans arrière-pensées et de transcender notre émotion. Hors mis Jyn qui, très justement, prend toute la place dans la mesure où son passé dramatique permet au personnage d'exister pleinement à l'écran, les liens familiaux que j'évoquais au début permettant de toucher notre corde sensible ; hors mis Jyn, donc, les autres personnages font pâle figure. A peine entrapercevons-nous la brutalité de Cassian -version très fade d'un Han Solo-, alors que le personnage méritait un bien plus ample développement ; il restera un mystère total et il deviendra extrêmement difficile de s'y attacher un tant soit peu au vu de la distance qui est mise entre lui et le spectateur. Si ce n'est le lien qu'il offre avec la Force / religion, Chirrut restera un rien caricatural, partagé entre la puissance d'un personnage aveugle, illuminé sublime et un ninja totalement décalé dans cet univers. Baze restera un faire-valoir dont le mystère, l'absence de traits psychologique autre que la fidélité, empêche toute empathie... On espérait également de petits clins d'oeil habillement placés concernant Saw Guerrera, personnage connu et fascinant de l'univers Star wars : par exemple le rappel de son trauma (la mort de sa soeur) et de son extrêmisme, autre que par de vagues mots... Passons rapidement, car il s'agit moins de scénario que de FX, sur l'abominable marionnette numérique de Grand Moff Tarkin, trop approximative pour la laisser bavarder aussi longtemps (la surprise -si on peut l'appeller comme cela- finale est bien plus réussie).
Alors oui, je suis très négatif concernant les personnages, mais je tenais à dire que cela n'empêchera nullement le fan hard core de se régaler des nombreux clins d'oeil : de la ferme hydroponique à Vader, en passant par certains droïdes et quelques guest dont un que l'on retrouvera avec plaisir dans une certaine Cantina et dans un rôle similaire... Par contre je ne m'explique pas l'absence de l'amiral Ackbar... Et puis oui : K-2SO est une complète réussite, tant sur le plan visuel que sur le plan "humain".
Rogue One reste un film de guerre spatiale de toute beauté, efficace s'il en est et mené tambour-battant, bel hommage aux diverses formes de résistances à travers l'histoire et face aux dictateurs de tout poils. G. Edwards nous livre un travail que l'on pourrait mettre exactement entre celui de Lucas (très pictural) et celui de Kershner (plus mouvementé). Il offre également et visuellement une parfaite transition avec le reste de la saga (les vaisseaux genre "Tantive IV", les troopers de plus en plus immaculés...). Cependant il n'en reste pas moins assez basique dans sa trame : gropuscules de résistants rebelles aux ordres, mission-suicide et quelques facilités scénaristiques un peu trop bienvenues (une trappe qui s'ouvre à bon escient, des personnages qui reviennent au bon moment, des objets qui se trouvent au bon endroit...etc). Ca manque d'un scénario plus technique, plus alambiqué, rebondissant, au suspens mieux maîtrisé afin de mieux nous enchanter et même nous surprendre , je le répète : quel fan n'imaginait pas le film s'achever ainsi ? Malgré cette bataille titanesque et hautement plaisante, ce final des plus beau et, je le répète, à contre-courant, ce lien parfait, vibrant et fantasmatique avec l'épisode suivant, le scénario manque de profondeur, de tripes, de puissance et même d'un peu plus de mysticisme.
Je comprends l'ambition de la production : ne pas refaire un Star wars, façon "film de Jedi", intention aussi logique que louable, mais le film proposé n'est pas aussi solide que le reste de la saga. Et il se pose sur un principe que j'ai eu beaucoup de mal à ne pas trouvé vaseux : les raisons de la collaboration de Galen Erso avec l'Empire... Mais ça n'engage que moi. Comparativement parlant je n'ai pas retrouvé la complexité référentielle issue du nouveau mythe qu'est devenu Star wars, mythe dont on n'a pas encore exploré toutes les facettes près de 40 ans après. Ici seule la mythologie guerrière est exposée, classiquement, avec ses thèmes attendus (héroïsme, courage, abnégation...etc). Fortement déçu.

NOTE : 13-14 / 20

La critique des internautes
 

Rogue One : A Star Wars Story est un spin off de la célèbre saga intergalactique situé entre les épisodes III et IV qui nous raconte le parcours de valeureux rebelles dans leur quête de dérober les plans de L'Etoile de la mort. Le réalisateur Gareth Edwards livre un film hautement réussi avec une mise en scène impeccable et une photographie sombre tout comme l'atmosphère générale du récit. On parvient facilement à s'attacher aux personnages dont Jin Erso rebelle tourmentée incarnée à l'écran par une séduisante Félicity Jones et du Capitaine Cassian joué par Diego Luna qui livre une brillante prestation. Cela vaut aussi pour les personnages sexondaire comme le droide K2S0 ou bien Krenic. Le scénario est bien élaboré avec diverses sous intrigues (présentation de nouveaux personnages ) et des rebondissements tout au long du film avec des moments de tension plus extrêmes. On suit les aventures de cet escadron rebelle de planète en planète avec des scènes de guerre encore jamais vu dans l'univers Star Wars notamment une bataille spatiale finale dantesque. Rogue One s'avère donc épique, sombre, tragique, specatulaire et comme son prédécesseur le Réveil de la Force fait la part belle à son héroïne Félicity Jones. Une réussite.

NOTE : 16 / 20

John