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Star wars - L'ascension de Skywalker
Budget = 300 M$
BOX OFFICE France = 10 925 / 392 483 - 2 421 000 - 6 136 000 entrées
BOX OFFICE USA = 177,4 / 515,2 M$
BOX OFFICE Monde = 1 074,1 M$
 

L'impression de (re) voir un... Star wars.
Après un 8ème épisode qui restera comme une aparté incohérente à l'intégrité de la saga, on retrouve enfin tous les ingrédients auxquels nous étions fortement attachés et qui suivaient une logique imparable, une voix inaliénable. Car il y a tout l'ADN de Star wars dans L'ascension de Skywalker, il y a également tout l'esprit de Georges Lucas : le côté "serial" cher à l'auteur de Indiana Jones, l'âme d'un film de guerre classique, l'amour de la culture nipponne (le casque de Ren), la présence de mondes évocateurs et, surtout, l'essence des contes de l'humanité, directement inspirée de l'oeuvre de Joseph Campbell (Ah ! Les reliques...). On retrouve même -et certains le verront comme un défaut- une certaine expression de la naïveté qui traverse chacun des films.
Bref : on en revient à ces bases qui ont forgée une saga depuis le début et qui ont fait cruellement défaut à qui ne voit pas cette série de films comme du simple space opera, de la pure science fiction. Star wars comme une seule et longue histoire, d'une seule et même voix, avec ses variations subtiles autour de thèmes centraux et immuables. L'histoire d'un film qui se répète tout comme la grande Histoire : les retrouvailles avec l'Empereur (inspiré par Nixon à Lucas) justifiant à elles seules la volonté de ce film...
Le scénario va donc s'ingénier à colmater les brêches de façon plutôt équilibrée avec d'immanquables clins d'œil aux épisodes charnières que furent Le retour du Jedi et La revanche des Sith (moins...), histoire de clore ce poème galactique en beauté, même s'il le fait de façon plus référencielle que véritablement symétrique : le monde de Endor et de Mustafar, un hommage au Sarlacc et à la barge de Jabba, une classique destruction de planète (qui justifie le relicat de l'Etoile Noire ?), le retour de Lando Calrissian, la médaille de Chewie -enfin !-, le comique de Poe qui répond à celui de Solo, ou encore le retour surprenant -mais comme je le disais somme toute logique- d'un empereur impeccable (de même que la passation de pouvoir propre aux Sith). Et tant d'autres : le "... I know" résonne encore en moi...
Et au-delà de ça on en revient à ce qui avait scellé les autres trilogies : une saga familiale -forcément !- qui renoue enfin avec l'émotion des autres tomes, et des caractères aux relations complexes, multiples et joliment réinventées. Clore c'est également faire avancer le récit : à l'image de ces explications tout à fait satisfaisantes (les origines de Rey, sa puissance, ses liens particuliers avec Kylo Ren) qui font grandir le film, de ses adieux bien pesés et bien aidés de moults clins d'oeil (de beaux retours, des voix évocatrices, des références), d'une vraie sincérité. Un merveilleux et vibrant hommage dans chaque plan, chaque séquence, parfaitement digéré et qui ne se limite jamais à n'être qu'un catalogue de clin d'œil (le retour de Wedge m'en est témoin). J'ai même trouvé les scènes entre Ren et Rey plutôt soignées dans leur dramaturgie ; l'interraction des pouvoirs Jedi / Sith est superbement maîtrisé et leur évolution justifiée. D'ailleurs l'évolution globale des personnages est notable bien que l'on ne manquera pas de regretter la sous-exploitation des Chevaliers de Ren et, évidemment, celle de Léia. Ce qui n'est pas le cas des aventures dans de nombreux mondes exotiques que l'on a plaisir à (re) découvrir et qui nous embarquent aisément. Tout est là et bien là : jusqu'en un humour tellement plus fin, discret et bien mieux intégré ; de même que des créatures qui sentent moins le merchandising, à l'image du fabuleux Babu Frik.
Bien sûr ce n'est pas forcément le meilleur Star wars de la galaxie : mais j'ai ressenti un travail de fan, authentique, et des gens investis dans chaque domaine ; avec une mention spéciale pour un John Williams à nouveau grandement inspiré. Des défauts ? Oui : sans spoilers aucun j'ai trouvé quelques facilités scénaristiques (la mort d'un personnage, le revirement d'un autre, le retour un peu avare en explications d'un troisième) et diverses scènes un peu parasites qui le seront selon vos diverses sensibilités, et qui peuvent être importantes en nombre plus que pour leur incidence sur la trame. Pourtant une seconde vision lèvera aisément la plupart de mes doutes : chacune étant explicitée à qui sait écouter (notamment la présence de "chevaux" lors de la bataille finale ; et ne confondons par "artefact" et "relique" Sith...).
L'ascension de Skywalker reste donc une conclusion plus honorable, pas exempt de scories mais une formidable tournée d'adieu à la réalisation enlevée qui sait accompagner ses personnages dans chacune des scènes : justifiant ainsi que le film soit bien plus qu'une oeuvre à grand spectacle, un morne divertissement à effets spéciaux... Avec une espèce d'aura mystérieuse entourant même quelques séquences (je pense aux esprits Sith).
Voici donc la fin de cette ennéalogie, fin de l'une des plus longues sagas familiales de la galaxie, fin d'une saga politique (de Nixon aux guerres économiques du XXIème siècle, en passant par l'Irak) qui presse les Hommes à se soulever contre toutes les tyrannies, à résister pour la liberté et pour la paix ; une saga ou le Bien et le Mal se confondent à travers leurs divers héros. Doublement. Je terminerai en m'adressant aux fans de l'épisode précédent, ceux qui regrettent tant que les Jedis restent cloisonnés à une affaire de famille : que pensent-ils de ce personnage qui ressent par deux fois ce que ressentent les Jedis (notamment la mort d'un proche), qui sait parfaitement ce que qu'éprouve Rey -à la manière de Leia !-, et qui a quelque chose de mystérieux à dire... sans ne jamais pouvoir le prononcer ?
Emu quand même...

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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