La course mondiale au vibranium.
Après une introduction simple mais d'autant plus chargée
d'émotions (la scène du générique
est également un très, très beau moment...)
nous allons avoir l'impression d'assister à un nouveau
film quelque peu à part : on évoque dans cet épisode
l'ingérence des occidentaux et leur façon de s'approprier
les richesses du monde comme si tout leur appartenait, comme
si tout leur était dû. Le problème est que
ceci avait déjà été intelligemment
exploité par l'ingénieux premier opus, avec un
recul étonnant et un véritable esprit analytique
en regard de l'histoire mondiale. Notre Histoire.
Une oeuvre à part ? Wakanda forever
peut se targuer d'avoir une espèce d'aura -peut-être
l'esprit restant et intègre du 1er film ?- qui risque
de froisser certains spectateurs, insensibles à tous
ces obscurs rituels tribaux, cette culture africaine toujours
mise en avant et ces très nombreuses séquences
sous-titrées ; et je dois avouer que je kiffe beaucoup
le design de cette nouvelle panthère. Dernière
"originalité" : Namor ne joue pas les bad guys
ordinaires, se trouvant en quelque sorte attaqué dans
son propre royaume et cherchant à sauver les fonds marins
et, finalement il se fond bien avec l'esprit de la saga. Mais
c'est également là que le film va pêcher
grandement.
Car s'il y avait besoin d'adaptation au fameux MCU, le personnage
demeurera une pure hérésie pour les fans. Les
"atlantes" s'avèrent définitivement
trop flashys et rien ne va chez le pourtant très attendu
Sub-mariner : depuis son apparition (on l'attendait plutôt
avec les FF, voir avec les Avengers) jusqu'en ses origines (un
Maya !!!) en passant par son étrange costume (les piercings
forcés pour faire moderne...), l'origine de son nom (en
réalité : "Le fils vengeur") et son
signe de reconnaissance avec les siens. Rien ne va... et ne
demeure que le célèbre 'Imperius Rex".
Wakanda forever pâtit d'un scénario
on ne peut trop léger où Namor use de ses forces
contre le Wakanda alors que sa cible est et reste les êtres
humains. Le film est même traversé de scènes
un rien génantes (un micro dans les perles ?? Et je ne
valide pas le costume de Gundam...), d'un rythme ronronnant
entre dialogues et scènes d'action, et d'un comique troupier
peu engageant, voir d'acteurs qui forcent le ton (principalement
Angela Bassett). Il nous reste les séquences de batailles,
globalement réussies, même si, cette fois R. Coogler
a du mal à s'exprimer et se laisse broyer par la machine
Marvel (Cf. les combats au corps-à-corps du 1er tome).
Toujours est-il Wakanda forever gigote et parle
beaucoup mais n'arrive pas à soulever de vrais enjeux
et, par la même, notre intérêt, se bornant
parfois à n'être qu'un défilé de
mode au goût douteux.
Terminons toutefois sur la note la plus positive du film : la
bande son très fouillée et surtout l'incroyable
et bluffante musique de Lugwig Gorransson qui élèvent
réellement le film au-dessus de la mélée
; en tous les cas musicalement.
NOTE : 12 / 20