Spidey se casse les dents sur un iceberg... L'âge de glace : La dérive des continents attaque l'été de la meilleure des manières, c'est-à-dire avec une chute faible, des chiffres hebdos toujours au-dessus du million, et surtout il fait mordre la poussière à ce super-héros arachnide qui, en 2002, avait eu l'audace extrême de conserver sa première position en semaine 2 et garder le "1er âge" au chaud, en tant que challenger lors de la sorti. La hâche de guerre étant enterrée, précisons qu'intrésèquement à la saga animée cette seconde semaine s'avère bien moins avantageuse que celle de L'âge de glace (- 4 % de perte mais pour un cumul riquiqui de 1 200 000 spectateurs), sensiblement similaire à celle de L'âge de glace 2 (qui perdait 21 % de fans mais affichait près de 4 millions de spectateurs) et de L'âge de glace 3 (- 20 % et plus de 4,3 millions) ; un bref petit calcul me permet de dire que le film devrait terminer approximativement sa carrière aux alentours des 5,2-5,8 millions (soit encore 40-45 % de son total si l'on suit le parcours des épisode 2 et 3). Il est clair à la vue des chiffres de Spidey que ce dernier attirent seulement les fans hardcore et ces jeunes qui n'ont pas connu les joies de (des) sorties de l'original by S. Raimi ; 10 années déjà... The amazing spider-man est donc un reboot pressé qui sent l'entreprise commerciale à plein nez, si bien que le grand public n'a pas jugé nécessaire de se déplacer en masse : et le film n'arrive même pas à la cheville du 1er tome, loin s'en faut, Spider-man engrangeant 1 903 000 entrées, marquant au passage à la fois le pire score de la série et sa toute première baisse de compétitivité (Spider-man 2 = 2 101 000 ; Spider-man 3 = 2 779 000 en 7 jours ou 3 583 000 en 8). L'idée de revoir à nouveau les origines de Peter Parker en a assurément refroidi plus d'un et la carrière de cette nouvelle araignée ne devrait pas excéder les scores du 3ème opus sur ses seuls 8 première journées d'exploitation ; vous avez dit "une trilogie" ? Woody ne fait même pas peur à Un bonheur n'arrive jamais seul de J. Huth avec S. Marceau et G. Elmaleh qui devient le 3ème film millionnaire du réalisateur -enfin à peu de choses près, hein ?- mais surtout pourtant semble suivre la courbe du pauvre Lucky Luke qui égarait 31 % de fidèles au beau milieu des vacances scolaires tout en cumulant déjà près de un million et demi de visiteurs ; m'est avis que Gad et Sophie peuvent faire (presque) aussi bien que les 1 877 000 cowboys de ce dernier.

Plein de jeunes specateurs en vacances et voilà que Madagascar 3 de E. Darnell et T. McGrath et C. Vernon ralenti fortement sa chute (quelques copies supplémentaires lui font grand bien) et peut effectivement espérer rejoindre Madagascar et ses près de 3,2 M. Les "Woody Allen" se suivent régulièrement mais se ressemblent rarement : ce réalisateur qui aligne un film par an depuis la fin des années 70 nous revient donc avec la cuvée 2012 qui n'est autre que la suite de son tour d'Europe, To Rome with love avec Woody, P. Cruz, E. Page et J. Eisenberg ne pourra pas prétendre marcher sur les pas de Minuit à Paris (546 000 spectateurs pour l'un des plus gros succès du maestro) mais plutôt lorgner discrètement du côté du pas très réussi et très complexé Whatever works (287 000 vieux qui fantasment...) ; même si le réalisateur s'offre des vacances pour espérer passer le million (heu...), en tous les cas faire mieux que les 878 000 entrées de ce dernier. Blanche-Neige et le chasseur avec K. Stewart, C. Theron et C. Hemsworth vise toujours un p'tit 2... millions. The dictator de L. Charles avec S.B. Cohen, A. Faris et J.C. Reilly va tenter le tout pour le tout : se rapprocher un maximum du million et mettre ainsi la barre haute pour leur nouveau et prochain succès. La part des anges de K. Loach est un film indépendant qui se doit donc de démarrer pas forcément haut et effectuer un parcours impeccable par la suite. Ainsi Looking for Eric perdait moins de 30 % de footeux pour en accueillir en 14 jours près de 300 000 entrées quand It's a free world voyait 39 % de ses places vacantes pour un gain de 265 000 entrées : plutôt bon signe pour la carrière du film. Safe de B. Yakin avec J. Statham et C. Sarandon nous fait un petite crise mais Jason se souviendra sans doute des 67 % de perte de Killer elite l'an passé, des 34 % de Blitz et des - 31 % du Flingueur ; pas de surprise. Adieu Berthe ou l'enterrement de mémé de B. Podalydès avec D. Podalydès et V. Lemercier résiste mieux que prévu et surtout mieux qu'aux lendemains de Fête du ciné.

7ème continent : Starbuck et Ce qui vous attend si vous attendez un enfant de K. Jones avec C. Diaz et D. Quaid.

Retour perdant pour Leos : Holly motors est un drame de L. Carax avec D. Lavant qui égalera modestement la première semaine de Pola X dont les 103 000 entrées finales ne sont pas à la hauteur de l'attente et du talent du monsieur. Ils se font déglacés : Men in black 3 de B. Sonnenfeld avec W. Smith, T.L. Jones et J. Brolin passe tout de même les 2 millions de men, score que Prometheus de R. Scott avec M. Fassbender et C. Theron ne verra évidemment jamais, Bel ami a semble-t-il épuisé toutes les fans en furie de R. Pattison, De rouille et d'os de J. Audiard avec M. Cotillard et B. Lanners dérouille encore, Le grand soir de B. Délépine et G. Kervern avec A. Dupontel et B. Poelvoorde attend, Le prénom avec P. Bruel et The raid ; qui est raid mort.

A la dérive : Les femmes du bus 678 ainsi que Bienvenue parmi nous de J. Becker. La clinique de l'amour de A. De Penguern avec B. Salomone et H. Noguerra se paie une telle claque que les 81 000 entrées de Grégoire Moulin contre l'humanité ne sont plus du tout envisageables...

La part de marché des films français sur le Top 20 (et plus si affinités...) est de 14,11 % (- 6,3 points) cette semaine.