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Lucky Luke

James HUTH
(6-7)

C'est annoncé : le parti pris sera westernien, plutôt du côté de Leone (les gros plans, les hommages, la nervosité), plutôt libéré de la bande dessinée originelle (on voit les origines et l'enfance de Luke, on apprend son vrai nom -??-) tout en restant fidèle à l'esprit quelque peu parodique du matériau, jamais très loin des vignettes et des clins d'oeil (le "Rail Force One", un A-patch... heu... c'est tout, non ?). Mais qu'est-ce qu'il y a de plus banal et soporifique que le nettoyage d'une ville par Luke ? Même aidé d'une réalisation pleine de bonne volonté, d'un semblant de twist (s), une historette et un déluge de personnages ? Ca sonne faux, c'est vite pesant (les acteurs qui sont obligés d'en rajouté... est-on déjà trop habitué aux adaptations réalistes ?) et l'histoire devient vite pâteuse, on y entre pas dedans, on s'y ennuie, sans que tout cela ne soit véritablement mauvais. Il manque un scénario qui nous emporte, de vrais bons dialogues et une trame plus sincère, plus forte, moins tarabiscoté (Luke abandonne, il est trahit, ses ennemis le rejoignent, il découvre le pot au roses...).