Voyage au pays de la magie (et tout ça près de
chez vous !) et dépaysement total. Je comprends tout
à fait le succès et l'engouement qu’il y
a eu pour ce livre (film) tant sa structure nous change vraiment
(enfin !) des vieux schémas appliquer à 90 % des
oeuvres destinées aux enfants (combat Bien/Mal, bons/méchants,
petits problèmes quotidiens et humour photocopié)
; Les gosses du monde entier ont découvert ce monde (bien
plus que l’intrigue, reléguée au plan secondaire
–bon titre français pour une fois- la présentation
est largement mise en avant et c’est tant mieux), hébétés,
mystifiés, ils ont suivi ce qui reste avant tout un simple
voyage en terre inconnue, un voyage fascinant, plein de ces
mystères que l’on croyait bel et bien disparus
de la littérature (du cinéma) de jeunesse, peuplé
de personnages aussi nombreux que riches (les héros ont
des lunettes, sont rouquins et premier de la classe, le «
mauvais rôle » échoue à un beau blondinet).
Car tout réside dans ces personnages et leurs histoires
parallèles que l’on pourrait développer
à loisir, dans ce vocabulaire réservé aux
véritables initiés, dans ces règles qui
régissent avec crédibilité tout un univers,
ces créatures et ces espèces légendaires
(excellente réappropriation des vieux mythes comme les
Trolls –génial ce Troll !-, les Goblins, les vampires,
les dragons, les fantômes, les plantes carnivores, les
sorciers, les licornes, les centaures ou encore le chien à
3 têtes), ses lieux (Poudlard est fascinant...) et ces
objets aussi divers que riches, aussi réels qu’empreint
de légende. Alors comment ne pas penser, avec ces allures
de saga, de sérial, que ce film comble un vide de 25
ans... celui laisser par une autre saga à la richesse
foisonnante : Star Wars (d’ailleurs
le vide sera doublement comblé cette année là
avec la sortie du Seigneur des
Anneaux). Ce sera à n’en point douter le Star
Wars de la prochaine génération. Ajoutons que
le film ne tient pas seulement dans la puissance de son univers
évocateur mais également grâce à
un scénario vraiment bien agencé. Passons vite
sur deux scènes un peu raté (le jeu et le final)
et replongeons-nous dans ce qui est encore pour moi un rêve
d’enfant en long métrage. Et en plus c’est
le premier bon film de Colombus !
NOTE : 17-18 / 20