Harry reprend son souffle... les spectateurs le perdent. Un
Potter vraiment pas comme les autres, à mon grand regret
: clairement et quasi exclusivement concentré sur les
personnages (mais est-ce que l'on en apprend tant que ça
?), plus psychologique que visuel, à l'image du nouveau
personnage qu'est D. Ombrage, apportant le souffle de révolte
qui fera sans doute rebondire le prochain épisode. Mais
le problème c'est que l'intrigue est diaphane (tout ça
pour nous dire que Voldemor est officiellement revenu... ben
oui) et n'emmène, au moins dans la première heure,
qu'un ennui assez gênant ; de plus les thèmes sont
rebattus (et oui : l'amour est plus fort que tout !) et tout
ce roulement incessant de dialogues fini par prendre le pas
sur ce que l'on chéri tant dans la saga : l'imaginaire
en roue libre (peu de nouveautés, 2-3 idées brillantes).
Pourtant le scénario est ré-équilibré
et tout à fait fluide (contrairement au précédent
opus), la réalisation inspirée sans pour autant
être bouleversante, mais rien n'y fait, pas même
de plus discrets effets spéciaux (une baguette magique
ne valant vraiment pas pas un bon sabre laser !). Le film patine,
sans ne jamais sombrer dans la médiocrité, mais
il roucoule désagrablement et on fini par lui reprocher
d'oublier son statut de blockbuster... c'est dire !
NOTE : 10-11 / 20