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Le seigneur des anneaux : la communauté de l'anneau
Budget = 93 M$
BOX OFFICE France = 11 715 / 307 542 - 1 978 000 - 6 993 000 entrées
BOX OFFICE USA = 47,2 / 315,7 M$
BOX OFFICE Monde = 892,6 M$
 

Un film monumental... mais peut-être pas un chef-d’oeuvre. Alors commençons par les imperfections pour en finir une bonne fois pour toutes : elles seraient au nombre de deux et tiendraient à l’écriture du film, adaptation oblige. La première c’est de ne pas s’être mieux engoufré dans la brèche socio-culturelle de ces personnages afin, non seulement de les faire vivre, mais également de les faire exister (on ne saura que peu de choses sur les elfes –ils sont immortels et un peu shamans-, sur les nains –ils vivent dans une mine- et même sur les hobbits –simples et joyeux) ; quelques petites touches de ci, de là, au gré des dialogues et nous étions totalement emballés. La seconde imperfections tient à l’intrigue du film : réduite à un simple scénario d’aventure (quand même mythologique), assez linéaire (ils ont l’anneau, sont poursuivis et doivent le détruire), peu surprenant et pas assez profond (le parcours initiatique de frodon, le pouvoir de l’anneau). Trop sous-entendu.
Ces deux aspects ont bel et bien été traité mais, à mon sens, pas assez en profondeur... et celà tenait à bien peu de choses. Pas très grave me direz-vous ? Effectivement, car l’intéret ne tient pas seulement à celà et le livre est suffisamment touffu pour ne faire qu’évoquer ces points sans embarrasser le cours du film, pour laisser le spectateur naviguer à son gré et y trouver ce qu’il veut, fouillant ou non cette mythologie. Il n’empêche que l’écriture n’a pas toujours été le point fort de P. Jackson (exception faite pour « Créatures célestes »). Néanmoins il me semble avisé de revoir ce film afin d’en retirer tous les enseignements (la naissance des orcs, l’évolution de Frodon, les amitiés, le sens des rencontres et des séparations...)
Mais alors pourquoi rêve-t-on encore de ce film plusieurs jours après sa projection ? Pourquoi, jamais projection n’aura paru aussi courte ? Pourquoi restons-nous fasciné ? Parce que 70% de l’adaptation du livre tient dans les images ; et sur ce point vous n’avez jamais rien vu d’aussi grandiose, évocateur et enchanteur : des prairies légendaires aux lacs mystérieux, des monuments gothiques aux constructions improbables, des entrailles de la terre aux sommets enneigés, des villages elfiques aux sombres champs de bataille. Jackson est allé au-delà de nos espérances : il a réellement donné vie à ce livre, à ces légendes, aux images d’heroic fantasy que l’on avait tous en tête de façon plus ou moins vague. La magie opère et chaque étape de cette aventure est une découverte pleine d’émerveillement, chaque décor a une histoire à raconter, réflète de fabuleuses descriptions et ouvre toute grande les portes de notre imaginaire, chaque décors vus ou seulement entre-aperçu évoque tout un univers pré-humain totalement magique et inédit. Gigantesque (surtout si l’on a eu vent du budget...).
Le casting est totalement en phase avec l’oeuvre, pas une fausse note, la musique elfique est brillante, les effets spéciaux hallucinants (les petits hobitts face face aux humains, les maquillages des orcs, le gobelin, les mattes numériques...) et totalement intégrés à l’oeuvre, Peter jackson m’a rappellé un John Mac Tiernam des grands jours (« Die Hard » et « Le 13ème guerrier »), offrant à son film une richesse visuelle peu commune et faisant fi des moyens et de l’encombrante logistique, nous implicant totalement dans son film grâce à une réalisation somptueuse (la caméra sait se libérer des exigences visuelles pour nous entrainer dans l’aventure)
P.S. : je l’ai revu et suis à nouveau tombé sous le charme, connaissant les personnages, ayant visité les lieux, libre d’approfondir le développement et l’intrigue, les plans extraordinaires de Jackson et la qualité des SPFX.

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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