One week atop. 12 years a slave est un drame historique de S. McQueen avec B. Pitt et M. Fassbender qui se fait remarquer à bien des égards : les deux acteurs principaux déjà présents dans Cartel font mieux que ce dernier (= 344 000 mafieux) mais avec 2 fois moins de copies à leur disposition ; le film s'empare de la 1ère position par la force d'une moyenne / copies détonnante, la meilleure de l'année et la meilleure depuis plusieurs mois (YSL = 1 702 ; Hunger games 2 = 1 888), le réalisateur réalise son meilleur démarrage et, a fortiori, son plus gros succès (Shame = 140 000 entrées en 7 jours et 436 000 au finish) et, enfin, ce dernier aura l'extrême satisfaction de faire largement mieux que Amistad (246 000 esclaves au 1er voyage et 630 000 en bout de course), pourtant oeuvre de Mr Spielberg. On attend une belle augmentation de ces frileuses copies la semaine prochaine et une bonne stabilité. Yves Saint Laurent de Jalil Lespert avec P. Niney et G. Gallienne franchi donc le million, le premier cette année, alors que le défilé s'arrêtait en-deçà des 1,2 millions pour Gainsbourg (= 1 199 000 entrées) ou Coco avant Channel (= 1 030 000). Les 1 443 000 agents venus soutenir J. Edgar ne sont plus qu'une formalité. Le vent se lève est le dernier, voir l'ultime, cartoon du prodigieux H. Miyazaki. Sans que les spectateurs lui tirent leur révérence, le film reste très bien accueilli puisqu'il réalise la 3ème meilleure semaine de l'auteur, soit légèrement mieux que Ponyo (248 000 poissons, mais le film avait échoué sous la barre du million) et largement mieux que Le château dans le ciel (228 000 entrées ; lui aussi était resté sous les 6 zéros). Concernant l'animation japonaise en générale, c'est le meilleur démarrage enregistré depuis 2005, année de sortie de Le château ambulant (= 346 000) !

Un peu moins sur le podium Le loup de Wall Street de M. Scorsese avec L. Di Caprio, M. McConaughey, J. Hill et J. Dujardin se dirige maintenant vers l'aube des 3 millions de spectateurs : pour mémoire le plus gros succès de Martie en France reste à ce jour Shutter island et la course commence à être savoureuse ; le film schizo avait cumulé 2 796 000 spectateurs en 5 semaines d'exploitation, mais n'enregistrait plus que 183 000 entrées hebdos. On vient à peine d'exulté du succès tricolore de Yves Saint Laurent que l'on se demande déjà si ce film ne serait pas que de la poudre aux yeux : aucun film depuis n'a encore réitéré l'exploit et ce n'est pas l'échec des français de la semaine qui viendront me contredire. En tête de gondole Prêt à tout, comédie de N. Cuche avec M. Boublil, P. Timsit (Une chanson pour ma mère = 91 000 entrées) et C. Lauby (La cage dorée = 289 000 portugais). Le réalisateur divise tout bonnement par deux la 1ère semaine de son précédent film, La chance de ma vie (382 000 lovers en 7 jours) et ne pourra sans doute pas se refaire dans le mois à venir. Heureusement que de petites bonnes nouvelles viennent émailler ce bilan : c'est le cas du "bien dans l'air du temps" Lulu femme nue de S. Anspach avec B. Lanners et K. Viard, réalisateur d'un seul film à plus de 50 000 entrées, première oeuvre et seul succès à ce jour, Haut les coeurs avait réuni 51 000 personnes et terminé son parcours à près de 220 000. Belle et Sébastien de N. Vanier avec T. Karyo tente de garder la tête hors de l'eau jusqu'aux prochaines vacances et aux prochains 3 millions. Homefront est un thriller de G. Fleder avec J. Franco et J. Statham qui reste dans la ligne de mire du Transporteur (541 000 conducteurs). Philomena de S. Frears avec S. Coogan et J. Dench continue de reluquer Tamara Drewe : sa 3ème semaine se soldait par une chute de 34 %, pour encore 72 000 entrées et une ardoise de 338 000 mateurs ; ce sont les 636 000 gosses de The snapper qui sont dès lors visés ! La reine des neiges de C. Buck conforte sa 1ère place au général.

Libérés du Top 10 : L'amour est un crime parfait des frères Larrieu avec M. Amalric et Maïwenn qui ne dépasse même pas les scores 1ère semaine de Peindre ou faire l'amour (rappel = 258 000) et s'enfonce à cause d'un bouche-à-oreille pas formidable du tout. Il est rejoint par La vie rêvée de Walter Mitty de et avec B. Stiller, et Jamais le premier soir avec A. Lamy et M. Doutey (La chance de ma vie = 920 000).

Les ricains ne sont pas en reste côté bide : Match retour de P. Segal avec R. De Niro, S. Stallone et K. Basinger en est la preuve formelle : moins fort que Last Vegas (= 114 000 vieux) et à peine supérieur au déjà décevant Du plomb dans la tête (= 98 000 plombés), la carrière du film restera anecdotique. Le manoir magique de B. Stassen semble avoir une semaine de retard sur Le voyage extraordinaire de Samy qui annonçait déjà 1 005 000 spectateurs. Les anciens font de la résistance : Le Hobbit : La désolation de Smaug de P. Jackson avec M. Freeman, I. McKellen, R. Armitage et B. Cumberbatch, Les brasiers de la colère avec C. Bale, C. Affleck, Z. Saldana, W. Dafoe, W. Harrelson et F. Whitaker et Les garçons et Guillaume, à table ! de et avec G. Galienne. Et les nouveaux étouffent : Belle comme la femme d'un autre est une comédie avec O. Marchal et Z. Breitman, par l'auteur de 48 heures par jour (61 000 / 104 000 entrées) ; c'est plutôt mal engagé. Une autre vie est un drame de E. Mouret avec J. Starr et V. Ledoyen. Un raté dans la récente carrière du réalisateur (L'art d'aimer = 88 000 amoureux ; Un baiser s'il-vous-plait = 79 000 baisers) ; les spectateurs n'ont sans doute pas senti de possible alchimie entre les deux acteurs ?

Dénudés : A coup sûr est une comédie avec E. Elmosnino, Paranormal activity : The marked one, Albator, corsaire de l'espace, The lunchbox, Tel père, tel fils de H. Kore-Eda, Divin enfant d'O. Doran avec S. Bouajila et E. Dequenne et Mandela : Un long chemin vers la liberté.

Le jeu de la vérité est une comédie de F. Desagnat avec P. Lellouche et V. Demouy. 15 ans et demi = 157 000 entrées en 7 jours...

La part de marché des films français sur le Top 20 (et plus si affinités...) est de 37,88 % (- 4,6 points) cette semaine.