Le plus poétique des films de Miyazaki : une petite
créature marine fait surface, depuis un monde sous-marin
mystérieux.
Au premier abord on découvre des dessins simplifiés,
une animation douce et des couleurs peut-être rebutantes...
pourtant le génie de Miyazaki frappe encore une fois
et on finit par oublier les images -mieux, on finit par les
trouver merveilleuses- et on se surprend à être
captivé par le scénario, par l'histoire ; une
belle leçon pour les faiseurs de cartoons en 3D - CGI
- Motion capture à 175 M$...
L'animisme dans la nature, phénomène propre à
la culture japonaise, est ici magnifié par un fond écolo,
une métaphore des rapports qu'entretiennent l'homme et
la nature ; où plutôt l'homme et la mer. L'imagination
du maître est une fois de plus débridée
et on croule sous une trombe d'idées ravissantes ou ingénieuses
qui composent un véritable émerveillemment visuel.
Les dessins sont empli d'innocence, le scénario emprunt
de légendes à la fois exitantes et effrayantes,
et la magie de Miyazaki fonctionne ; la musique est littéralement
envoûtante, pas loin de devenir classique (en même
temps elle s'inspire de "La chevauchée des Valkyries"),
le rythme haletant et le personnage de Ponyo est vraiment fascinant
et profondément touchant. Ponyo est
une nouvelle perle des studios Ghibli pour un moment absolument
magique et sublimement atypique. Et la séquence de la
tempête me parait toujours aussi traumatisante.
NOTE : 15-16 / 20