De la suite dans la 3D... Parmi les sagas qui n'en finissent plus celle de Resident evil reste au-dessus du lot : non pas à cause de ses qualités intrinsèques -puisqu'à mon sens on se rapproche progressivement du fond-, mais bien par sa longévité incroyable : des sagas sorties en wide qui affiche un numéro "5" ne sont pas légion (Pirates des Caraïbes 5 n'est encore qu'en pré-production). Toujours est-il que ce Resident evil : Retribution réalisé pour la 3ème fois par son instigateur P.S. Anderson, toujours avec M. Jovovich, se devait de poursuivre la montée en puissance de la saga, parti avec un peu plus de 40 millions pour le tome 1 et arrivée à plus de 60 pour le tome 4. La bonne marche de la mission me parait assez compromise, même si l'on aurait tort d'en attendre des miracles, puisque RE4 démarrait avec 26,7 M$, RE3 avec 23,7 et RE2 avec 23 ; n'oublions pas que le budget de l'avant-dernier tome avait grimpé à 60 millions mais se trouvait être le plus rentable de la saga de par le monde (296 M$) : il va falloir être très, très fort en worldwide. On se prépare à un Resident evil... Renaissance ? Un reboot ? Une version 3D du 1er ? Le monde de Nemo 3D confirme à qui en doutait la politique un rien facile de Disney ; le film originel, réalisé par A. Stanton et L. Unkrich, fut un succès indiscutable (339,7 M$), le 2ème plus gros hit de la firme derrière Toy story 3 (415 M$). Mais il convient ici de le comparer avec qui de droit, à savoir les autres sorties 3D des mal inspirées pontes de chez Dinsey : Le roi lion s'était vu attribué en septembre de l'année dernière par moins de 30,2 millions lors de son 1er week-end alors que La belle et la bête en ce début d'année stagnait à hauteur de 17,8. Autant dire que si le filon n'est pas encore tari, il s'essouffle et il est inutile de préciser (mince : ce sera fait !) que le petit poisson n'a absolument aucune chance de voir l'ombre des 100 millions à ce stade puisque le lion n'y était pas parvenu... la conversion 3D n'ayant couté à Pixar que 5 millions, le but est ailleurs... Possédée de O. Bornedal ne peut que faire face à cette concurrence déloyale mais le film se voit déjà et totalement remboursé en seulement 17 jours sur le seul territoire américain.

Des hommes sans loi de J. Hillcoat avec S. LaBeouf, G. Pearce et T. Hardy poursuit sa route dans la limite de son modeste budget, s'offrant des chutes raisonnables (la plus faible du Top 10) qui suggère un bouche-à-oreille plutôt positif. Expendables 2 de S. West a déjà tout donné et quelques petits millions de dollars le séparent de la fin. L'étrange pouvoir de Norman atteindra bien les 50 et 51 M$ de Resident evil 3 et Resident evil 2 mais restera dans le rayon des échecs commerciaux de l'animation. The words une comédie dramatique avec Bradley Cooper, D. Quaid et Z. Saldana, sort d'un week-end éprouvant de honte et la suite des opérations ne peut pas voler bien haut ni sauver la réputation d'un film produit pour être extrêmement rentable et qui sera tout juste remboursé pour son producteur à l'intérieur des seules frontières US... 9 M$... Jason Bourne : L'héritage de T. Gilroy avec J. Renner, E. Norton et R. Weisz n'a rien à fêter ; si : la fin d'une saga qui, elle, ne verra sans doute jamais un 5ème tome... et bien si : Universal insiste ! The odd life of Timothy Green de P. Hedges avec J. Garner et J. Edgerton garde le cap. Moi, député de J. Roach avec W. Ferrell et Z. Galifianakis bât Barrack.

Ils prennent l'eau : 2016's Obama America ; Résultat des élections présidentielles américaine : 30 millions de vote pour M. Romney, le reste pour Obama... et The dark knight rises de C. Nolan.

Arbitrage est un thriller avec les "passés de mode" R. Gere et S. Sarandon : mais avec une moyenne par copie supérieure aux deux premiers, on garde l'espoir que... Suite avec : Tous les espoirs sont permis de D. Frankel avec M. Streep, T. Lee Jones et S. Carell a multiplié son budget par deux. Last ounce of courage est un drame indépendant sur la guerre et les relations grand-père / petit fils : cette fois la moyenne par copie est ridicule et ne laisse pas espérer grand chose. Premium rush de D. Koepp avec J. G. Lewitt et Sans issue de M. El Mechri avec B. Willis, S. Weaver et H. Cavill poursuivent leur descente. Barfi ! n'est pas un film indien anodin : il réalise le 25ème plus gros démarrage pour un film étranger et l'un des meilleurs pour un film indien ; après, on verra bien... The master est le nouveau film de P.T. Anderson avec P.S. Hoffman et J. Phoenix, film qui parle lui aussi de la guerre à travers les yeux d'un vétéran, film qui obtient la moyenne astronomique de 146 000 entrées par copies (Resident evil 5 = 7 000...), soit la çème plus importante jamais enregistrée ; on devrait entendre à nouveau parler de lui. Avengers forme la voiture-balai.

Ils se noient : L'âge de glace : La dérive des continents, Les aventuriers de l'arche perdue (Spielberg), Hit & run avec B. Cooper et K. Bell, Journal d'un dégonflé 3, Sparkle avec W. Houston et Rebelle.