Plus joliment fait (merci l’infographie), une bonne excuse
shakespearienne utilisée judicieusement, un scénario
parfaitement fluide qui ne se borne pas à suivre sagement
son intrigue mais donne dans le suspens politique, avec des
enjeux adultes. Et puis il y a ce bad guy au charisme indémodable
et dont Disney a le secret, ainsi que des personnages extrêmement
variés et à la personnalité forte (de Rafiki
à Pumba) -dont Timon & Pumba qui ne sont pas que
les faire-valoir comiques du projet-, une musique qui a fait
le tour du monde et dont on peut frodonner at vitam aeternam
les airs sans rougir, de l'humour fortement prononcé
du côté "scato" (et ça fait mouche
!). Reste une morale qui semble faire écho à celle
du chef-d'oeuvre absolu de la firme (Le
livre de la jungle et son "Il en faut peut pour être
heureux" de Baloo) mais qui reste méchamment sur
le côté, à la fin, lorsque le roi retrouve
son pouvoir absolu et ses sérieuses responsabilités…
L'adolescence se doit de devenir adulte. Par ailleurs de rôle
des femmes reste encore trop en retrait (Sarabi semble n'être
qu'une reine rebelle sur le tard : elle ne réclame jamais
le trône) et la protection de la planète ne reste
qu'un arrière-fond.
Mais quand la technique est au service de l’imagination,
une œuvre peut prétendre plaire au plus grand nombre
sans honte de ses qualités. Quand Disney essaie de parler
autant aux adultes qu'aux enfants.
NOTE : 13-14 / 20