Comment vont nos zombies ? Mal... Ca commence comme un film
pétaradant, explosif, matrixien et très rock n'
roll avec une Alice aux supers pouvoirs, quasi indestructible.
Et côté scénar ça se ressent : l'intro
laisse supposer un film lourdingue et sans enjeu sinon celui
d'un banal shoot em up bouillant mais vide à la fois
de sens, de suspens et de nouveauté. Puis le scénario
vire de bord, nous rassurant : on embraie sur une véritable
continuité, on remet l'héroïne à sa
place, celle d'un être humain lambda, sans doute plus
fragile, lançant un brouillon d'intrigue et filant vers
"la terre promise". On garde un lointain contact avec
l'univers claustro du jeu, de plus en plus lointain il me semble,
la trame est toujours aussi "B" (le groupe enfermé
et encerclé...), pas de folles innovations en vue, peu
de zombies à se mettre sous la dent, une frousse vraiment
très hollywoodienne, très propre sur elle et surtout
un film qui s'appuie sur ses acquis et n'avance plus rien de
valable, un film qui n'est plus qu'un actionner sans âme
; pourquoi ne pas chercher la continuité tout en renouvellant
les thèmes, en approfondissant vraiment l'univers, apportant
de nouveaux concepts sur cette base éculée, une
intrigue solide (mon dieu que le final en forme d'écho
est désagréable et complètement raté
!) et surtout gardant en tête que le film est un film
d'épouvante. Le visuel est soigné mais tellement
impersonnel et maniéré, passe-partout... comme
si la 3D forçait les réalisateurs à en
mettre plein la vue plutôt qu'à réfléchir
au cadre. Resident evil devient de plus en plus un long film,
une saga qui mériterait presque un montage en forme de
best of pour n'en faire qu'un film...
NOTE : 5 / 20