300 + 1. Supercondriaque de et avec D. Boon et K. Merad est sans aucun doute sorti un peu tardivement sur la durée des congés scolaires : Rien à déclarer, sorti début février 2011, avait eu le temps de remplir sa tirelire avant de connaître les déboires habituels de cette fin de période : le film se repliait lui aussi de 45 % ; à titre purement indicatif Un plan parfait perdait pas loin de la moitié de ses entrées en seconde semaine d'exploitation alors que Eyjafjallajökull ne chutait que de 29 %. Pas de miracle cette fois et il faudra sans doute espérer aborder le futur Printemps du ciné la fleur au fusil car pour franchir les 5 millions il faudra faire le plein à ce moment. Il est des chiffres que l'on a décidément beaucoup de mal à expliciter : 300 : La naissance d'un empire avec Eva Green est donc le 3ème plus gros démarrage de l'année ; la suite tardive d'un film culte n'a pas laissée dubitatif le public, la réalisation laissée à un quasi inconnu et inexpérimentée non plus, pas plus que l'absence de Butler au générique, remplacé par un erzat venu de la télévison... Alors il faut se pencher sur d'autres phénomènes : l'absence au sein du Top de film musclés digne de ce nom (c'est-à-dire d'oeuvres où les molosses ne se fritent pas avec un volcan. NDLR) et suffisamment costauds pour faire sortir nos ados (Non-stop en était les prémisses) et la règle toute récente qui veut que les séquelles rassurent le public et soient souvent front-loaded et à même de dépasser les espérances du film original : et c'est ainsi que le sublime 300 est n'est pas très loin d'être égalé sur sa 1ère semaine (803 000spartiates) mais qu'il faudra bien évidemment jauger de la tenue de route de cette suite. Non-stop de J. Collet-Serra avec L. Neeson et J. Moore connaîtra-t-il le même sort que Sans identité, film partagé par le même duo masculin et sorti à la même période ? Avec 36 % de chute on s'en éloigne franchement et l'aérien Non-stop ne possède plus une aussi lourde avance sur son confrère (624 000 entrées après 2 semaines) ; pour rester dans le cadre de comparaisons chiffrées identiques mais aussi peu avantageuses sachez que Lone ranger plongeait de 53 % en semaine 2 (pour un total de 801 000 cowboys) alors que Pacific rim n'était qu'à peine plus raisonnable (- 50 %) et n'avait pas encore atteint les 770 000 fauteuils.

Peu rassembleur sur la durée et autant à même que les copains de fondre au soleil du week-end, La grande aventure Lego de P. Lord et C. Miller deviendra pourtant et incessamment sous peu le plus gros succès animé de l'année (les fourmis ont eu un gros coup de chaud) et est à même de le rester jusqu'à l'arrivée de Rio 2 en avril ; s'il avait été en phase avec son succès américain le film aurait pu trouver 3 millions de fans. Deux semaines et 630 000 entrées plus tard, The Grand Budapest Hotel de W. Anderson avec R. Fiennes, J. Law et S. Ronan (et L. Seydoux, T. Swinton, B. Murray, E. Norton, O. Wilson, A. Brody, W. Dafoe, J. Goldblum, H. Keitel, M. Amalric) ne pouvait espérer mieux, ou presque ; il aura donc fallu dix jours au film pour devenir le plus gros succès de l'auteur (devant A bord du Darjeeling limited et ses 566 000 passagers) mais passe du statut de "très sérieux candidat au million de spectateurs" à celui de "attendons encore une semaine pour se faire une idée". M. Peabody et Sherman : Les voyages dans le temps de R. Minkoff est donc un nouvel heureux millionnaire : Epic aura demandé 5 semaines pour franchir cette barre (contre 4 pour les voyageurs temporels), au bout du même laps de temps Zarafa s'énorguillait de seulement 1 109 000 personnes (219 000 sur la semaine écoulée) : mais attention aux chutes ! La belle et la bête de C. Gans avec V. Cassel, L. Seydoux et A. Dussolier semble jouer au yo-yo avec les 2 millions de spectateurs puisqu'il ne tient pas ses promesses de la semaine passée ; et rappelez-vous qu'il aura fallu pas moins de 7 semaines aux Schtroumpfs 2 pour ce faire. Le crocodile du Botswanga de et avec F. Eboué et T. Ngijol n'arrivera pas à réitérer les scores obtenus par Case départ : avec 1 286 000 entrées payantes en l'epace de 3 semaines et encore plus du double des entrées hebdos du croco les auteurs sont rassurer quant à leur popularité mais sont avisés qu'ils faudra ramer plus fort la prochaine fois. Echec très cuisant et vraiment regrettable avant l'entâme de son week-end, Dans l'ombre de Mary de J. L. Hancock avec T. Hanks, E. Thompson et P. Giamatti a toutefois multiplié par plus de 13 son score de mercredi dernier !!! Preuve que ce film est bon et qu'il serait vraiment, mais alors vraiment dommage de passer à côté du meilleur film de ce réalisateur presque inconnu en France. Presque anecdotique est la sortie de Diplomatie avec N. Arestrup et A. Dussolier : si ce n'est que V. Schlondoerff n'aura sans doute pas amassé autant de spectateurs en France depuis 1984 (Un amour de Swann).

Leur naissance est un vieux souvenir : Les trois frères, le retour de et avec P. Légitimus, D. Bourdon et B. Campan (ce sera à peine mieux que Les rois mages = 2 303 000), Un été à Osage County avec J. Roberts, M. Streep et E. McGregor. Minuscule - La vallée des fourmis perdues peinera finalement à franchir le million et demi de téléphiles, même s'il surclasse Zarafa (1 273 000 visiteurs), son titre de "plus gros succès de l'animation traditionnelle française depuis Un monstre à Paris (1 725 000 monsters)" n'est pas encore acquis...

Plus de place pour d'autres comédies tant que la circulation des spectateurs ne sera pas plus fluide : N'importe qui avec Rémy Gaillard est un échec chiffré qui devrait définitivement s'effacer dans 7 jours. L'effet Oscar se fait ressentir jusqu'en France : j'en veux pour preuve les chutes anormales de 12 years a slave de S. McQueen avec B. Pitt et M. Fassbender. Suite avec les chutes très prononcées de Pompeii de P. W. Anderson avec E. Browning et K. Sutherland, Tarzan de R. Klooss. Tempête de boulettes géantes 2 - L'île des Miam-nimaux (Tempête 1 = 607 000 entrées au même moment). Déjà pressenti pour repasser par la case "Top 20" dès la semaine dernière, Les garçons et Guillaume, à table ! vient arrondir les angles.

Dans l'ombre du Top : Ida de P. Pawlikowski et Jack et la mécanique du coeur, American bluff de David O. Russell avec J. Lawrence & B. Cooper, Only lovers left alive de J. Jarmusch avec T. Swinton et T. Hiddleston, Terre des ours est un docu narré par M. Cottillard, et Week-ends d'E. Villacèque avec K. Viard, N. Lvovsky et J. Gamblin.

La part de marché des films français sur le Top 20 (et plus si affinités...) est de 46,75 % (+ 3,2 points) cette semaine.