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Le coin fantastique
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300
Budget = 65 M$
BOX OFFICE France = 4 273 / 192 458 - 803 000 - 1 661 000 entrées
BOX OFFICE USA = 70,9 / 210,6 M$
BOX OFFICE Monde = 456,1 M$
 

Un film dédié à ceux qui n'aiment pas les péplums... Et la première question qui nous hante en entrant dans la salle est la suivante : est-ce seulement un film esthétisant ? Réponse : NON. Preuves : on remarquera tout d'abord une logique intrinsèque aux couleurs utilisées ; l'ocre, l'orange, le brun (virant presque au noir et rouge lorsque le drame s'intensifie) sont utilisées lors des scènes violentes, symbolisant l'idée de la guerre et du sang versé ; les tonalités bleutées en lieu et place des scènes plus posées, des scènes d'amour. A ce propos, lorsque Leonidas se rend chez les Ephores, observés les tons de cette scène : rouge à l'intérieur du temple (Leonidas partira en guerre quoiqu'il arrive) et bleu à l'extérieur (la paix règne encore). Esthétique, donc, mais pas esthétisant : la photographie de ce film, les images qui nous sont offertes, sont à mon avis une pure oeuvre d'art, au sens noble du terme : les ombres projetées le dispute à la lumière envahissante mais blême, ces projections font foi de symboles, les paysages paisibles et campagnards contrastes à merveille avec la brutalité exagérée des batailles, les couleurs, les moindres détails entrent dans une harmonie parfaite et ne nous donnent qu'une envie : faire des pauses sur image pour admirer, voir analyser ces véritables tableaux, ces merveilleuses gravures cinématographiques (Léonidas mort). Certainement ce qui s'est fait de mieux dans l'histoire du cinéma !
Mais il y a autre chose : ce film rénove et fait renaître de ses cendres un genre réputé fait de carton-pâte, à la violence chiquée, hautement guindé, rarement innovant par rapport à son histoire ; mais il en garde les codes principaux : la royauté, les peuples mis en danger par un tyran, la trahison, la guerre, les temples, l'histoire grec et ses mythologies réunifiées. Au travers d'un scénario et d'une réalisation qui présentent pourtant quelques failles (qui n'anticipera pas la mort du fils à cause d'un cadrage qui laisse trop de place à l'arrière-plan ?), d'un rythme absolument et diablement efficace, grâce à un véritable soin apporté aux dialogues, le film nous narre l'histoire d'un homme "libre" (comprendre : non-esclave) qui, pour préserver cette liberté, ira à l'encontre des traditions (pas de guerre durant la fête de Karnaia), de la loi (l'ordre sans équivoque des Ephores) et de la religion (contre l'avis de l'oracle). Le tout en hommage à la graphic novel de F. Miller, où la violence le dispute à l'émotion, l'érotisme à la bravoure, la liberté de ton à l'innovation visuelle et technique (Cf. Sin City) et, enfin, pour sied à la mythologie, où les créatures de tout poils nous font joliment frémir.
Et puis il y a cette polémique politique, l'Iran se disant outré par les propos du film... Et pourtant l'oeuvre est historiquement très fidèle, le peuple guerrier (royal et démocrate) Spartiate, qui tuait effectivement les enfants difformes à leur naissance (jetés dans les Apothétes), isolait leurs adolescents un an durant avec comme seule arme un poignard, ce peuple fut en lutte contre les envahisseurs et esclavagistes Perse lors de la bataille des Thermopyles. Les Spartiates furent prévenus de leur défaite par un devin, trahis (par Ephialtès de Malia) ; la tempête essuyée par les Perses n'est pas plus une invention.
Disons plutôt que si vous n'avez pas senti la Terre trembler sous vos pieds, entendu les battements tonitruants de votre propre coeur, c'est que vous n'êtes pas allé voir ce film en salles... et vous ne l'avez tout simplement pas vu...

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

Culte bien avant sa sortie grâce à sa monstrueuse Bande-annonce , « 300 » adaptation du roman graphique éponyme de Frank Miller a consacré le réalisateur très prometteur de « L’Armée des Morts » auprès du public et s’est avéré un carton monstrueux en salle cela tout en soulevant pas mal de controverses plus ou moins fondées , mais dans tout ça que reste t’il du film en lui-même ?
Faisant le parti parti-pris d’une très grande fidélité à l’œuvre de Miller , Snyder se retrouve bloqué face à des limites d’un point de vue scénaristique , l’intrigue est quelque peu élargie pour le cinéma et le récit apparait comme assez mince malgré tout , à la fois Snyder a encore pas mal à apprendre dans la narration d’un récit et la première partie du film à parfois du mal à décoller et manque d’intensité malgré quelques pics , ensuite le réalisateur a trop tendance à survoler ses personnages exceptés le personnages de la reine de loin le plus intéressant du film.
Mais le réalisateur a plus d’un atout dans son sac et à commencer des compétences techniques impressionnantes avec une production design qui reprend fidèlement les graphismes de l’œuvre de Miller , il confère au film un visuel à couper le souffle , avec pas mal de plans d’une beauté à tomber par terre , l’esthétique du film est un des gros point fort.
Ensuite dès lors que l’on bascule dans la bataille en elle-même ( un peu avant la moitié du film ) , le principal enjeu du roman graphique , le réalisateur malgré des excès de style évidents livre un spectacle aussi jouissif que généreux , animé par une vraie furie , le film monte en puissance et entre des scènes de batailles impressionnantes et des répliques cinglantes , dans cette deuxième partie le plaisir est total ou presque.
Il faut aussi souligner la performance jouissive et prenante de Gerard Butler en Leonidas qui apporte charisme et stature nécessaire au personnage.
Un film de divertissement d’une qualité beaucoup plus élevée que la moyenne assurément malgré des défauts et des déséquilibres au sein du film, Snyder livre un péplum new-age foutrement jouissif.


NOTE : 15.5/20

UNKUT