Dans les années 50, Lazlo Toth, un célèbre architecte hongrois, émigre pour les USA et repart de zéro. Sa femme et sa nièce doivent venir le rejoindre.
De Il était une fois en Amérique à Brooklyn en passant par The immigrant, Le parrain, Titanic, West side story, Scarface ou encore récemment Border line, le cinéma américain nous a offert quantité de films sur ce sujet : l'arrivée de migrants sur le sol américain, traités de manières très différentes.
Visuellement marquée et marquante, The brutalist est une œuvre fouillée, dense, sans grandes ellipses, à l'histoire linéaire, avec peu de musique et une mise en scène moins sobre qu'il n'y paraît, emplie de symboles, des acteurs tous oscarisables. Mais inondée de dialogues qui ne nous attrapent pas forcément et dont la pénultième partie sombre dans le grotesque (le symbolisme porté à son paroxysme).
Alors pourquoi 3h30 ? Je n'ai pas de réponse : le film manque parfois de verve et totalement de rythme, sans pour autant être ennuyeux, il demeure austère et développe les mêmes thèmes que ses aînés. La délicate intégration, l'Amérique de tout les possibles, d'une richesse à portée de main de tout homme / femme ambitieux (ses). Alors pourquoi ? Parce qu'il développe tout à l'envie, plus qu'à l'utile, telle une chronique étirée qui n'a pas tant de choses à dire et met du temps à le faire. Un peu comme si l'on attendait la chute de chaque scène, sans pour autant n'être jamais surpris, si ce n'est par la froideur intense de chaque instant. Et ce n'est pas forcément désagréable. Brut.