Le plus triste c'est que je n'ai que bien peu de chose à
dire sur ce film...
On peut objectivement lui reconnaître de bons préceptes
de départ : explorant les thèmes prometteurs que
sont la lutte contre soi, la lutte contre un passé traumatique
; thématiques, hélas, vite oubliés par
les scénaristes. Et à partir de là ce X-men
va enchaîner les erreurs : si on peut lui concéder
de limiter la portée politique et globale de l'œuvre,
plus difficile il sera de lui pardonner cette esquisse de love
story qui, pourtant, pouvait s'avérer passionnante alors
qu'elle se dilue au fil du récit. Autres détails
: plus que toutes autres fois, la Timeline n'est surtout pas
regarder de près ! De même la scène de l'accident
-plus précisément le montage des dernières
séquences- spoile carrément la suite des événements
et amenuise le peu d'émotions que pouvait contenir l'histoire.
Mais le véritable talon d'Achille de l'oeuvre c'est sa
sur-scénarisation, avec cette arrivée bien à
propos d'extraterrestres prétextes, méchants sans
substances, amenés grossièrement et prenant le
pas sur le côté "intimiste" du développement
de l'histoire ; histoire qui use, d'ailleurs, trop souvent d'une
psychologique de comptoir, asséné à grand
coup de sabot. Ces bad guys auraient, à mon sens, dû
rester en parallèle de la trame principale.
A partir de là les scènes broutent, avancent lourdement
et le film devient un actioner convenu et sans âme, qui
impressionne plus par ces FX que grâce à une Jean
devenue invincible et donc sans grand intérêt.
Le coeur du problème est que ce Dark phoenix
est très mal écrit et ses enjeux sont
maigrichons.
Il bénéficie cependant d'une réalisation
plutôt intéressante : j'ai coutume de dire qu'un
réalisateur qui sait filmer des scènes dialoguées
ne peut pas être complètement mauvais ; ces scènes
mettent avec justesse Jean Grey au centre du film ; et ces scènes
de combat en corps à corps, filmées au plus près,
sont vraiment bien senties.
NDLR : Ils vont pas oser nous pondre un film sur Dazzler !?!??
NOTE : 8-9 / 20