Quelques années après les évènements
décrits dans Vendredi
13, la seule survivante du massacre (car elle a
survécu) est traumatisée et le film se doit de
tenir les promesses de son incroyable final. Sauf que, dans
ce cas précis, le scénariste / producteur préfère
refaire ce qui déjà été fait...
La marque de fabrique de la licence de met donc définitivement
en place : des monos à tendances libidineuses qui sont
éliminés méthodiquement, Crystal Lake comme
toile de fond (ou presque), des plans en caméra suggestive,
une nuit pluvieuse et des meurtres sanglants. Le fameux slasher
des années 80. Et ce numéro 2 reprend au mot près
l'intrigue du premier tome : qui est ce tueur qui dézingue
de l'ado à tour de bras ? Jason n'est-il qu'une légende
?
Miner n'est pas très engageant derrière la caméra,
le scénario se borne à mettre en scène
des personnages qui marchent / courent dans les bois, le psychokiller
est lourdingue, les
meurtres ne sont guère séduisants et encore moins
inventifs, et de toutes façons le film s'avère
trop chiche en explications (comment Jason a-t-il survécu
? L'enfant du lac est une impasse...). Bien sûr il y a
bien quelques scènes mieux pesées que d'autres
-peu- mais le bis repetita final enfonce le clou d'un film qui
sent déjà la saga usée : ça reste
l'un des tout premiers slashers US, donc on lui pardonnera peut-être
historiquement de s'aligner sur les règles d'un genre
en construction et on lui pardonnera son manque de profondeur
; mais certainement pas l'absence de qualité, son manque
de recherche et encore moins le gouffre qu'il existe entre lui
et son illustre prédecesseur.
NOTE : 8 -9 / 20