Ne contestons pas l’impact historique de ce film : la
(re) naissance du slasher gore (Bava
l’avait inventé en version polar puis Carpenter
l'avait relancé dans un style finalement bien plus classique
et vieillissant) et la plus longue série (Bond excepté)
du cinéma –la plus mauvaise ? Une date ! Mais en
s’y penchant un peu plus en avant l’histoire de
ce premier opus est vraiment très intéressante,
originale et bourrée d'idées, c’est une
légende urbaine transposée à la campagne,
où le véritable coupable ne se dévoilera
qu’à la fin, à la surprise générale,
ses motivations restant logiques (et non pas paradoxalement
puritaine comme dans ses suites) et les effusions de sang des
moments toujours aussi intenses. Plein de surprises, des FX
bien comme il faut, une histoire ancrée dans des décors
parfaitement évocateurs (Ah ! Ces chalets aux rideaux
tenus par des morceaux de bois, à l'électricité
vacillante et dont les WC-salles de bain sont à l'extérieur)
et une bande-son qui participe à l'ambiance, dans un
tempo de meurtres bien huilé, d'évènements
devenus caractéristiques et typiques. La réalisation
est parfois un peu raide, mais les plans en caméra suggestive
font leur petit effet. Et la musique relève la sauce.
La peur se fait également une grande place, à
ce titre le final en a traumatisé plus d’un…
Oublions la suite et replongeons dans cet univers terrifiant,
rudement efficace, qui a bercé ma jeune adolescence et
opère toujours sur moi cette emprise indescriptible.
NOTE : 15 - 16 / 20
(S.S. Cunningham est également le réalisateur
de "M.A.L.".)