Le cinéma horrifique repart en psychanalyse... et ça
commence plutôt bien, surtout après un Scream
3 qui avait laissé de très mauvais
souvenirs. Wes et Williamson s'amusent avec les codes du genre
et effectuent de belles mises en abîme qui font tourner
la tête, bien qu'un peu gerbantes à force d'être
condensé sur les 10 premières minutes ; intelligent,
percutant plus que véritablement original, une belle
leçon de cinéma de genre en accéléré
; et on sent bien que le scénario hyper réchauffé
ne pouvait tenir la distance.
On retrouve donc tous nos héros vieillis mais surtout
un Craven qui brode exactement le même scénario
que son précédent film, My
soul to take, qui sentait de toutes façons
la recherche évidente et malhonnète d'une nouvelle
licence lucrative... d'où le retour à... Bien
qu'essayant de jouer sur la vague de "remakes" et
autres "reboots" que connaît le cinéma
horrifique en ce moment, on se rend vite compte que le monsieur
s'excuse auprès des vrais cinéphiles afin de toucher
un plus jeune public qui ne connaissait pas la saga originelle
ou n'en a pas forcément souvenir. Et plus le film avance,
plus notre intérêt s'ammoindrit.
Giallo sans originalité aucune où les meurtres
s'emboitent jusqu'au pseudo-twist final qui ne surprendra que
ceux qui n'avaient jamais assisté à un twist façon
"Scream" ; ce film n'a plus rien à prouver,
ni vis à vis des slashers, ni vis à vis de la
saga. Hors mis quelques scènes rudement bien senties,
quelques trouvailles fidèles à l'esprit du film,
on finit par attendre de plus en plus impatiemment une fin qui
tarde à venir et finira... en eau de boudin, absurde
et sans second degré aucun, massacrant l'oeuvre en sa
conclusion. Un film vain, 100 % commercial, bête à
trop vouloir en faire et, finalement, atteignant le même
niveau qualitatif que ses confrères. The end ? Hein ?
NOTE : 6-7 / 20