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Scream
Budget = 14 M$
BOX OFFICE France = 1 114 / ? - 336 000 - 2 207 000 entrées
BOX OFFICE USA = 6,4 / 103,0 M$
BOX OFFICE Monde = 173,0 M$
 

Scream débute par une scène hautement culte : référencielle et cinéphilique, grinçante, formellement maîtrisée, intelligemment et "sérieusement" parodique, jouant autant avec le spectateur qu'avec le genre, se riant des stéréotypes -jusqu'aux personnages (le tueur masqué, les étudiants fêtards, le flic pas très fin, l'insupportable journaliste)-, offrant un recul idéal aux amateurs de slasher. Le film ne s'arrête jamais aux simples clins d'oeil vains, il décortique la mécanique horrifique. Et gore. En le revoyant, je me demande même si ce fameux (petit) ventre mou au milieu du film n'est pas un hommage déguisé à cette caractéristique occupant nombre de films de genre ?!?
Scream est d'ailleurs doté d'une intrigue très conceptualisée qui n'oublie jamais d'être une mise en abîme du genre horrifique, avec en ligne de mire l'oeuvre matricielle : Halloween. Précis, élaboré, tendu et croustillant à souhait. K. Williamson réinventait littéralement un genre, créant un variant, terrifiant, aux dialogues absolument, divinement lourds de sens, décortiquant un univers diégétique avec une précision et un raffinement de chirurgien plastique ; nous n'allions désormais plus regarder les slasher / giallo / whodunit de la même façon !
Car Scream est non seulement une étude de genre à la grande finesse d'écriture, avenante, mais également une étude scénique détaillée : chaque séquence est un petit bonheur de cinéma, un délice cinématographique rare. Il prend à contre-pied les films d’horreur du répertoire classique en les enrobant de réflexion, se rapprochant idéalement d'un bon petit B movie, n'oubliant jamais de rendre hommage à la génération 80’s de l’horreur cheap, se grimant en petit chef-d'oeuvre d'autodérision. Jusqu'en son final à la Petit meurtre entre amis. Le film va même bien au-delà en amorçant une analyse sur la soit-disant influence des fictions horrifiques dans l'avènement de certains faits divers ; démonstration avec force de violence !
Et tout cela sans omettre que Scream est parfaitement porté par le spécialiste Craven, inspiré et d'une élégance comme il n'avait pas coutume de nous le montrer ; et par l'extraordinaire musique de M. Beltrami.

NOTE : 15-16 / 20

Voir : Scream 2 - Scream 3 - Scream 4 - Scream (2022) - Scream 6
La critique des internautes
 





NOTE : -/20

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