Mise en abîme : les personnages de Scream 2
regardent le film... Scream ; le film inspiré des évènements
de Scream. Et ça risque de ne pas très
bien se dérouler dans la salle !
Outre les clins d’œil aux schémas narratifs
et stylistiques il y a encore une fois une vraie réflexion
autour des séquelles, des pop-corn movies et du cinoche
commercial (Le rôle des afro-americains dans les films
horrifiques) et le film poursuit son analyse sur la pseudo-responsabilité
des films d'horreur, le fossé qu'il existe entre fiction
et réalité.
Parfois plus abouti que l'original, analysant aussi finement
les mécanismes de la peur au cinéma, poussant
le bouchon parfois plus loin avec cette façon de mettre
en abîme le premier film, d'enquêter en fonction
de son statut de séquelle.
Il est certain que les enjeux sont strictement les mêmes
(Qui est / sont les tueurs ?), l'effet de surprise est amoindri
et, cette fois, le ventre mou est beaucoup plus proéminent.
Scream 2 s'effrite un peu plus au fur et à
mesure que l'histoire avance, et la fin déçoit.
Il nous réserve cependant de très grandes scènes
: je pense notamment à celle dans la voiture ; et s'achever
sur la scène d'un théatre donnant une tragédie
grecque, quelle brillante idée !
Le film répond donc brillamment à l'une des questions
essentielle du film : une séquelle est-elle forcément
moins aboutie que l'œuvre originale ? Sûrement moins
fun...
NOTE : 13-14 / 20