My
soul to take |
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Abel était un effroyable tueur schizophrène
tué le jour même de la naissance de 7 enfants... et il n'en
faut pas plus pour qu'une légende (à la con) naisse et qu'un
film "d'ado poursuivis par un tueur" soit pondu ; ok : mais
sortir ça au cinéma... Craven court toujours après
le succès de ses Scream (vous croyez que le 4ème est en
route pour quelle raison ???) mais a oublié l'imagination et le
côté "déviant" de ses débuts, aujourd'hui
suffisamment lointains pour se dire qu'il n'est en fait qu'un mauvais
réalisateur. Et il nous sort toute la panoplie du genre le père
Craven : adolescents à la psychologie filiforme classés
en catégories pré-établies (le beau gosse arrogant,
la pin up pom-pom, le mec qui a des visions et est très timide,
la tête de turc, la catho inspirée de Carrie, l'handicappé
forcément innocent...) qui vont tous être éliminés
un à un -sauf le héros, bien sûr- de la plus banale
des façons possibles (coups de couteau). Et pour le spectateur
cet alignement de clichés en rangs serrés est vraiment pire
qu'une prise de somnifère, du cache-cache derrière l'arbre
/ dans le placard jusqu'au petit jeu de "l'apparition soudaine qui
fait pas plus peur qu'elle sert à quelque chose", en passant
par les twists attendus et entendus dès le début. Entre
le teen movie raté et le film d'horreur merdique, Wes s'auto-parodie
entre Shocker et, justement, Scream. De plus le principe schizophrènique
du film est lourdement sous-exploité, simplifié au strict
minimum alors qu'il aurait pu donné lieu à une merveille
d'écriture, en un scénario à multiples tiroirs...
mais puisqu'on vous dit que le slasher est mort !!! |