Ainsi s'achève la saga, ai-je envie d'annoncer... Massacre
à la tronçonneuse 2, arrivé sur
le tard (12 ans plus tard), se trouve être la parfaite
anti-thèse du premier film, totalement inutile, purement
et bêtement démonstratif : ne pas refaire ce qui
a déjà été fait est en soit très
louable, mais de là perdre l'âme de l'oeuvre originelle...
J'en veux pour preuve ce brin d'humour déplacée
et le traitement des plus burlesques, idiots même, de
la famille, métamorphosant ses membres en pantins guignolesques
et ridicules plus qu'effrayants. Cette séquelle est baignée
de quelques séquences gore qui auraient pu être
jouissives -mais qui restent réussies, Mr Savini- : en
réalité il n'y a qu'une seule vraie séquence
sanglante et meurtrière durant les 55 premières
minutes ! Et c'est peu dire que la sauce ne prend pas : cela
commence par une musique hermannienne beaucoup trop inspirée
pour être honnête, et ça se poursuit en mode
slasher basique avec ses personnages accablants, ses tueurs
pantomime et ce scénario au rabais (la 1ere scène
est un must ; et ce ne sera pas la dernière) qui ne fera
que se chercher. Une double histoire de vendetta peu passionnante
puisque trop classique, qui plus est développée
à la va-comme-je-te-pousse et seulement quand ça
arrange le scénariste ; doublée d'une autre, centrée
sur le personnage de l'animatrice radio -grand amour de Leatherface
(sic !)-, guère plus avenante.
Voilà ce Massacre transformé en film à
suspens de bas étage, en un train fantôme ridicule
et absurde de bout en bout, hystérique et à jamais
insupportable.
NOTE : 5 / 20