Hooper est un grand metteur en scène, mais l'homme d'un
seul film (presque...) ; Nispel est un grand video-clippeur
et un réalisateur au grand sens de l'image qui frôle
le second degré (la caméra qui passe par le trou
de la tête fait plus penser au grand-guignol qu'à
l'épouvante viscérale). Mais son film sent la
chaleur texane (un petit peu), la sueur, le sang (pas tant que
ça) et la crasse (surtout la crasse...). Pas si clean
que ça le remake : avec sa photo façon claire-obscure
mais à l'image moins granuleuse que l'original, le scénario
qui nous offre une relecture évitant tout ennui, exactement
entre MALT 1 et MALT
2 ; à peine plus gore que suggestif mais bien moins
con que le slasher de base, un rien complaisant. Les personnages
typiquement tarés et dégénérés
participe parfaitement à cette atmosphère assez
glauque et rien ne nous sera épargné : l'horreur
psychologique (le gamin volé), la douleur (la scène
du esse de boucher revue et corrigée...) et quelques
scènes extrèmes. Les rejettés de l'Amérique
se rebellent... un peu poussivement quand même.
NOTE : 13-14 / 20