Leatherface, qui es-tu ? Fermeture d'abattoir, départ
pour le Vietnam, origine sociale d'une dégénérescence,
photo chaude et aux couleurs de viande avariée, clins
d'oeil au chef-d'oeuvre de Hooper
et mise en place des liens qui vont l'unir à l'épisode
suivant. Il y avait tout pour en faire une oeuvre bouillonnante,
dans la droite lignée du maitre. Mais le film prend vite
son rythme de croisière, fait exactement ce qu'on attend
de lui, la routine d'un survival sans plus de légitimité
que ça, un film qui tourne sur lui-même, tout crade
qu'il est, obligé à des débordements sanguinolants
pour dégoûter le chaland et au risque de devenir
grand-guignolesque, soit le contraire de l'esprit du film originel.
Rien n'y fait : le film est encore trop travaillé, pas
assez spontané, trop mis en scène et pas assez
intense, trop gore (je ne me plaint qu'à moitié...)
pour pouvoir se mesurer dignement à son illustre et inégalé
ancêtre. Arrêtez...
NOTE : 8-9 / 20