Le commencement était bien le début de la fin...
Car ça commence comme une fausse suite directe (de l'original
ou du reboot), mais de façon complètement illogique
par rapport à la continuité des évènements
(où alors il faut oublier les numéros 2, 3 et
4... et seulement se dire qu'il s'agit d'une séquelle
du reboot !). Mais voilà : nous allons assister à
une suite bas de gamme, un film d'horreur avec jeunes adultes
mâles destinés à être massacrés
et de jeunes femelles à apporter leur tour de poitrine
au scénario. Le pitch quelque peu bâteau aurait
pourtant pu déboucher sur quelque chose d'un peu moins
attendu et sage que le final (on ne se plaindra qu'à
moitié : cette partie est la seule à être
presque qualitative dans le film) mais le scénariste
n'en a que faire : l'hommage est artificiel (le van, le tatoo...)
et le fameux piment du film aurait dû être traité
à la manière d'un twist afin d'élever le
final vers l'amoralité. On pourra évoquer une
trahison de l'esprit de la saga -mais après 6 épisodes
ce ne sera que le 4ème à se faire- soit à
une façon de revisiter le mythe en le rabaissant. Toute
la saveur des origines est abandonnée au profit d'une
chasse horrifique déjà observée au cinéma
des centaines et des centaines de fois, un passage de relai
finalement idiot, en tous les cas qui ne tient pas debout après
tant de nullités. Leatherface est un vieux psychokiller
sans intéret et le travail de sabotage abouti à
une série B lorgnant vers le Z dvdphile, minable au possible
dans sa paresse à faire bouger son scénario et
ses personnages, débouchant finalement sur une sous-oeuvre
où même le gore n'a plus le moindre attrait. C'est
pâteux et jamais n'est exploité l'idée de
départ où la solitude de l'héroïne.
Attérant de fadeur.
NOTE : 3 / 20