Le cinéma horrifique américain a enfermé
beaucoup de victimes, volontaires, ou pas... dans un mystérieux
cube, une entreprise, une maison, un hagar...etc, etc. Transformant
parfois cela en un piège mortel et grandeur nature (la
saga Saw, Belko
experiment, La maison de
l'horreur) ou encore en un jeu plus ou moins macabre (The
game, Nerve, pour
les versions soft, les Battle
royal pour les moutures plus hard ; et plus récemment
Unfriended 2) ; et tout
cela sur la thématique des Destination
finale et le clientélisme des Hostel.
Difficile de ratisser plus large que ce film : les exemples
étant pléthores ce dernier s'adressera une nouvelle
fois aux spectateurs amnésiques ou non-cinéphiles
s'il ne prouve pas en 1h40 de temps qu'il peut explorer un domaine
nouveau, trouver un angle original et sortir son épingle
d'un jeu encombré.
Après une présentation "pour les nuls"
des personnages, approximative, partielle, trop carrée
et limpide, caricaturale et même très maladroite,
on se lance à corps perdu dans le game.
Le principe, on l'a compris tout de suite : on place un groupe
dans un milieu clos et et on en fait quasiment autant de futures
victimes. On y ajoute quelques questions lancinantes : Qui &
pourquoi ? Même si la réponse à la seconde
question est par trop évidente... Alors la 1ère
interrogation de spectateur qui me vient à l'esprit est
de savoir pourquoi les monteurs ont tué une bonne partie
du suspens dès la première scène ??? Surtout
pour en faire un film au final aussi rasoir.
Simplet et trop mécanique, jamais vraiment stressant,
le film utilise de façon effroyablement basique le semblant
de psychologie des héros. Les scénaristes auraient
vraiment gagné à creuser de ce côté
pour épaissir l'ensemble et faire de leur pseudo twist
un élément conséquent et profond du scénario.
Pas aussi intelligent, prenant et énigmatique que le
chef-d'oeuvre du genre -auquel le film fait éminemment
penser- : Cube. Reconnaissons leur
pourtant un poil d'imagination, même si les énigmes
sont résolues un peu trop aisément pour être
crédibles... et des décors sympa vu la taille
du budget. Ça se suit pour ce que c'est : une série
B au principe tordu et poussif. Comme une version light de Saw,
avec le même avantage : pouvoir être décliné
à l'infini et donner de multiples suites...
NOTE : 8-9 / 20