Et si le bad guy vengeur et rancunier n'était autre que... la Mort ?
Destination finale est un film concept : des étudiants survivent à une catastrophe aérienne, mais la Mort ne l'entend pas de cette oreille. Pour une fois que l'on ose transformer le concept en scénario, on obtient forcément un bon film. Et même un très bon film.
Pourtant la réalisation tranche avec la première scène, ses signes prémonitoires grossiers et l'ambiance "film pour ados" au scénario qui ne fait pas dans la finesse ; des prémisses qui ne font que confirmer le pied-de-nez aux slashers basiques puisque le ton va changer assez vite.
Arguant de ce destin auquel nul ne peut échapper (quoique...), Destination finale joue également au jeu de la théorie du chaos, où un simple détail, un enchaînement d'événements anodins, conduisent insidieusement, inexorablement au drame ; accidentellement. Et c'est carrément excitant, percutant, plutôt bien ficelé et même assez réflexif, même si le scénario a parfois du mal à s'arrêter à temps (notamment dans l'avant-dernière partie).