James Gunn (le scénariste de film d'horreur), le retour.
Après une présentation éclair et dommageable
de quelques protagonistes essentiels, on embraie sur le gros
pitch : des employés enfermés dans un building
(mais pourquoi donc en Colombie ??? Douteux...) sont condamnés
à suivre les ordres qu'une mystérieuse voix leur
donne ; le principe est simple : tuer ou être tué.
Principe inhérent à moult séries B (de
Running man à Battle
royale en passant par Hunger
games). Chantage pervers, jeux macabres -pas assez nombreux
à mon goût- débouchant sur deux choses.
La première est un shooting surprenant et gorissime révélant
le piment de l'histoire. La seconde est une observation des
basses réactions humaines en situation de tensions extrêmes,
des rapports de forces et de domination dans un groupe. Si la
1ère partie du film est franchement réussie, ça
se corse un peu par la suite, jusqu'à finir... mal. Si
je puis dire. Souvent nonsensique (vu la menace qu'il génère,
difficile de comprendre que le bad guy de l'histoire ne supprime
pas le "héros" dès qu'il le peut), le
film manque également de densité dramatique :
faute de bien connaître ces personnages à peine
esquissés et faute d'un minimum de réalisme humain
; ceux qui partent à l'abattoir paraissent vraiment trop
calmes -hors mis l'un d'entre eux- et de l'autre côté
les tueurs improvisés laissent imaginer que tuer est
chose facile, ne laissant aucune trace psychologique -hors mis
l'un d'entre eux. Ben voyons... C'est trash mais pas assez réfléchi,
et ça se transforme en boucherie excessive, pour ne pas
dire grand-guignolesque, quand on aurait mieux adhéré
à un certain réalisme (la tête retournée...).
Qui ? Pourquoi ? La réponse pseudo-scientifique est tout
simplement à chier et le final particulièrement
grotesque.
NOTE : 6-7 / 20