Le petit sorcier est de retour... et il n'est pas content ! Derrière le second meilleur démarrage de l'année (après les 108,4 de Star Wars épisode 3), derrière des chiffres proprement homériques, il nous faut voir la réalité des choses... Harry Potter et la coupe de feu (M. Newell) se devait de créer l'évènement, et il l'a fait. Jamais un Harry n'avait fait un si puissant week-end. Pourtant -même si le doute n'est que fonctionnel- il ne faut pas occulter les chiffres des précédents épisodes et y aller avec des pincettes ; ces chiffres sont par ailleurs quelques peu différents de ceux annoncés sur un site concurrent -dont le nom débute par "allo" et se termine par "ciné"...-, étant donné que MES chiffres ne sont pas des estimations du dimanche soir... (tea culpa ?). Le premier (H. P. à l'école des sorciers) avait créé l'évènement, non pas par son démarrage (90,3 millions, le 3ème meilleur week-end de la série) mais par sa carrière : un total de 317,575 millions de dollars encore inégalé !!! Le second (H. P. et la chambre des secrets) laissait apparaitre une certaine lassitude des spectateurs américains (88,3 millions en 3 jours pour un total de "seulement" 261,988 patates). Le troisième (H. P. et le prisonnier d'Azkaban) démarra en trombe (93,7 M$), bien mieux que les 2 autres, mais il semblait qu'il n'y avait là qu'un phénomène de curiosité puisque le film s'essouffla vite pour atteindre le plus "mauvais" score de la trilogie, soit 249,541 millions de $. Avec de tels chiffres, le 4ème tome succombera-t-il aussi vite ? Finira-t-il plus haut que jamais ? Tout est permis... mais de tels sommets ainsi que des critiques extrêmement positives semble promettre des chiffres au-delà des 300. Faut-il préciser que Newell réalise là son meilleur score sur le territoire US ? Loin des 11,5 million de dollars du premier week-end du Sourire de Mona Lisa ? Bon, c'est pas le tout, mais y-a pas que Harry Potter dans la vie, n'est-ce pas ? Une jolie seconde place a été attribuée à Walk the line, le nouveau film de James Mangold avec Joaquim Phoenix et Reese Whiterspoon. Un beau début pour une oeuvre qui fleure bon les Oscars et ne pouvait guère espérer mieux face au tsunami anglais. Chicken little (Mark Dindal -Kuzco), qui est effectivement -milles excuses !!!- un film en image de synthèses, complète le podium pour un troisième week-end difficile où plus de la moitié de ses spectateurs sont allé voir ailleurs ; finallement ce sera un petit succès dans le genre (voir les chiffres des films Disney aux USA selon s'il sont en image de synthèse ou non), sans toutefois être le semi-échec de l'énorme Dinosaures, très loin des cartons à la Pixar. Disney est réellement en train d'enterrer l'anim' tarditionnelle...
Dérapage, avec Clive Owen, Jennifer Aniston et Vincent Cassel fait à nouveau parler de lui en grillant la priorité à Zathura (de Jon Favreau - Elfe), ne laissant fuir "que" 47 % de fans et remboursant pour ainsi dire son tout petit budget. Zathura perd donc 3 positions et plus de 60 % de spectateurs. De son côté Jarhead, de Sam Mendes, avec Jamie Foxx, grille la priorité au rappeur de Réussir ou mourir : ils sont au coude à coude et perdent quasiment autant de tickets : 60 contre 63. Pas de chamboulement par contre pour les deux suivants : Saw 2 et La légende de Zorro, réalisé par Martin Campbell, sont à - 57 et - 63 % ; Harry leur a coupés les jambes... C'est avec surprise et bonheur que l'on accueil à nouveau à la place numéro 10 l'étonnant Orgueil et préjugé avec Keira Knightley qui fait l'affront de ne perdre qu'un quart de ses spectateurs : la lutte entre Jane Austin de J. K. Rowling n'aura pas lieu mais ces chiffres sont intéressants. Même cas de figure pour le 11ème : Good night and good luck de George Clooney poursuit sa route glorieuse (un tiers de perte) sur, maintenant, plus de 800 salles. Prime, réalisé par Ben Younger et avec Meryl Streep, malgré 60 % de désertion, sera très bientôt remboursé mais ses 4 places de perdues ne laisse guère envisager mieux. Le discours est sensiblement le même pour Dreamer : Inspired by a true story, avec Kurt Russell et dakota Fanning ; sensiblement car c'est 67 % de tickets vendus en moins d'un week-end sur l'autre. Shopgirl, avec Steve Martin, et ses - 43 %, se situe dans la moyenne du classement, ni plus, ni moins. C'est à nouveau sur le petit phénomène Truman Capote que l'on se penchera plus en avant : celui-ci obtient la plus faible chute du top 20 et se moque de Fightplan, qu'il laisse en plan ; - 30 % contre - 64 %, y-a pas vraiment photo. Kiss kiss bang bang ne semble pas pouvoir assurer plus qu'il ne le laissait transparaitre : un gros tiers de spectateurs n'ont pas suivi ; dans le contexte, c'est pas si mal mais son budget est encore trop gras... The weather man, de Gore Verbinski attend une toute petite sortie française : il gagne le droit de dégager du top 20 dès la semaine prochaine puisqu'il effectue la plus belle glissade ; plus de 80 % de perte et le voilà 5 positions plus bas. La nuit et le jour Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou, de Nick Park lâche 70 % de gosses alors que Les Berkman se séparent profite des chutes alentours (voir plus bas) pour se hisser à nouveau dans le top twelve : - 31 %, 10 copies enlevées mais 3 places supplémentaires. Mr le distrib' ?
Il semblerait que L'affaire Josey Aimes, de Niki Caro, The fog de Ruppert Wainwright et Rencontres à Elizabethtown de Cameron Crowe ne puisse pas assurer suffisamment pour rester dans les 20 premiers.
On signale l'arrivée lointaine de Breakfast on Pluto de Neil Jordan (avec Liam Neeson et Stephen Rea) : 34 900 $ de recette. Sortie de La fiancée syrienne (entrevue en France le 9 mars dernier), La femme de Gilles (de F. Fonteyne ; entre-aperçu le 15 septembre de l'année dernière. Actuellement sur Canal +) et reprise de Classe tous risque de Claude Sautet.