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Jurassic world
Budget = 150 M$
BOX OFFICE France = 5 293 / 359 010 - 2 088 000 - 5 205 000 entrées
BOX OFFICE USA = 208,8 / 653,4 M$
BOX OFFICE Monde = 1 671,5 M$
 

L'homme qui murmurait à l'oreille des raptors ???? Non : Les dents de la mer... ou presque.
Petite piqûre de rappel afin de comprendre une partie de ce qui m'a empêché d'adhérer à ce film : si je devais trouver un défaut majeur à la saga "Jurassic Park" ce serait sans doute son penchant pour le spectaculaire qui l'emporte aisément sur toute réflexion (je sais, ce n'est pas le but, mais les enjeux scientifiques sont là, mais toujours laissés en toile de fond). Et cet épisode n'échappe pas à la règle ; il est avant tout un spectacle, hautement ébouriffant lorsque les divers dinos rentrent en scène (une préférence pour le Mésosaure plus que pour le "super T-Rex"), il est un rêve devenu réalité : celui du fameux "resort" que l'on nous promet depuis bientôt un quart de siècle, un véritable Marineland préhistorique qui prend enfin vie devant nos yeux ébahis et notre imaginaire superbement carressé dans le sens du poil.
Les toutes premières scènes sont un vrai bonheur. Hélas, tout semble s'arréter là, à un simple concept, ignorant tristement que génie technologique et génie artistique sont deux domaines différents, bien que complémentaires ; et que le cinéma est avant tout un art. Et dans ce cas précis ce n'est pas l'art du scénario qui étouffe ses quatre co-auteurs : premièrement tout est contenu dans le 1er trailer du film, notre imagination comblant avec une aisance confondante les blancs laissés entre les divers extraits, ce qui déjà est d'un ennui profond pour le spectateur un tant soit peu aguerri.
Secondement, et ce malgré une écriture typique où dans une 1ère partie on dialogue beaucoup, on présente les personnages avant de passer à l'action, lesdits personnages sont écoeurants d'un classicisme consensuel. C. Pratt est pour ainsi dire transparent (sa vie se résume à ses dinos et à un rendez-vous amoureux raté), O. Sy n'est utilisé qu'en pointillé, de même B. D. Howard en chef d'entreprise découvrant peu à peu son humanité risque de vous laisser de marbre ; pas plus que les deux jeunes dont les problèmes familiaux n'intéressent les auteurs que dans une première moitié.
Mais il y a pire : derrière cette orchestration d'un grand spectacle qui n'a d'yeux que pour vos propres yeux, il y a tout simplement la base d'un genre codifié à l'extrême -l'attaque de créatures diverses et variées- qui trouve ses sources... dans Les dents de la mer ! Clin d'oeil ? Recyclage émérite ? Absolument pas, et de toutes façons l'idée eut été médiocre : pour un 4ème épisode on attendait quelque chose de plus originale qu'une resucée de 40 ans d'invasion animale, même si l'idée du dialogue animal fait son chemin dans le film et finit par bien s'ancrer dans l'histoire.
Il y a enfin le pauvre C. Trevorrow, caché derrière ses effets spéciaux et incapable de donner autant de vie à son film qu'à ses dinos (dont il n'est d'ailleurs nullement responsable) : il suffit de voir l'occasion ratée de s'approprier la scène du rétroviseur pour se rendre compte que le monsieur fait ce qu'il peut et qu'il n'a pas encore les coudées assez larges pour entrer dans la cour des grands. On se régalera donc, et seulement, des attaques de bestioles parfaitement réussies, séquences décoiffantes s'il en est, débouchant sur un très beau final, et on oubliera ses fondements trop basiques pour élever le film au-delà des deux premiers épisodes.
Du gâchis.

NOTE : 10-11 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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