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Jurassic world : The fallen kingdom
Budget = 220 M$
BOX OFFICE France = 3 371 / 272 170 - 1 397 000 - 3 641 000 entrées
BOX OFFICE USA = 148,0 / 417,7 M$
BOX OFFICE Monde = 1 310,5 M$
 

Jurassic world 2 sera un film en dents de... raptors, alternant les bonnes scènes et les moments indignes, les idées qui permettent à la saga de sortir la tête de l'eau et les moments qui la coulent littéralement. C'est surtout un film transparent, écrit de façon irrégulière, avec un gros coup de mou en son milieu. Pourtant les premières séquences vous embarquent assez aisément : action non-stop, dinos à go-go et île explosive à l'appui. Mais une fois de plus les défauts qui mettaient à mal l'épisode précédent refont méchamment surface : à commencer par des personnages translucides, autant nos deux héros que les petits nouveaux ; je pense surtout à ces espèces de mercenaires, resucée incompréhensible des braconniers du Monde perdu mais en version tristement caricaturale. Difficile de ne pas faire le lien entre les deux films, volontaire ou pas. Il n'y aura bien qu'un personnage pour nous surprendre de la plus belle des façons. Et à partir de là il va nous falloir attendre la dernière demi-heure pour se repaître de bestioles en liberté... Et c'est long !
Comme je le disais il y a une bonne double idée de départ : sauver les espèces en danger (et l'intro / conclu sont particulièrement subtiles) -mais c'était le précepte de l'épisode 2- et sortir enfin la tête du parc des dinos (comme à la fin de...). Mais ça et là nombreuses scènes viennent nous faire décrocher : des scènes qui perturbent le film (celles du couteau, du camion ; l'idée sous-jacente que, pour ne pas se faire écraser par un troupeau de dinos, il faut être un "gentil" ; le super-dino "insomniaque") ; ou encore la reprise de l'idée qui était censée relancer la saga, à savoir la création de dinosaures intelligents, avec effet d'animisme, ou leur domestication (Blue dans un scène qui reste incongrue) qui font de Jurassic world un banal film de "monstres de cinéma" et ôte tout le charme brut et naturel des premiers films. On en viendrait à se demander si dans le prochain épisode nos créatures n'allaient pas apprendre à lire et à écrire...
Au final ça manque de niaque et de charme pour nous emporter et nous faire adhérer complètement, l'oeuvre vise clairement un public le plus large possible au travers d'un scénario totalement limpide, profondément déséquilibré et qui reste à la surface. Heureusement la dernière partie tient toutes ses promesses : de bonnes idées submergent, le "monstre" final -malgré ses défauts- rempli le cahier des charges, le réalisateur, décevant jusque là, se révèle capable de dépasser son asservissement aux effets spéciaux, de nous offrir de somptueux plans, au-delà de simples jeux de lumière caractéristiques - sans pour autant retrouver la finesse de ses précédents travaux. Et la toute fin est vraiment très, très prometteuse : elle représente peut être ce que l'on attendait de ce film... un peu à l'image fugasse et profondément frustrante du mésosaurus.
N. B. : les deux plans sur les diverses chaussures de l'héroïne laisse pourtant imaginer le recul et l'humour des scénaristes !

NOTE : 8-9 / 20

La critique des internautes
 

 


NOTE : -/20

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