Hors sujet. Jurassic World 3 c'est James Bond
au pays des dinos...
Je ne m'attendais pas à ce film mais espérais
plutôt une réelle conclusion à la saga,
toute entière, un scénario qui boucle la thématique
amorcée depuis le début et tournant essentiellement
autour de la place et le rôle de l'homme dans la nature.
J'imaginais plonger à corps perdu dans un monde où
les dinosaures menaçaient de remplacer l'espèce
humaine par le biais d'un véritable déséquilibre
écologique (ce que suggérait, me semble-t-il,
les trailers...) ; une oeuvre qui garderait le focus sur son
sujet, et non un film d'espionnage centré autour d'une
histoire de sauterelles génétiquement modifiées
et censées représenter un danger pour la terre
(sic !). Comme si les dinosaures ne suffisaient pas amplement
!
Jurassic World 3 où l'art d'essayer
de concilier trois scénarios : celui de cette invasion
des dinos sur toute la planète et leur difficile cohabitation
avec les êtres humains (simplement esquissé...),
celui évoquant le clone humain et ses (bien maigres)
enjeux, et, enfin, celui abordant ces sauterelles OGM et leurs
conséquences sur l'écosystème. Et je ne
crois pas, à l'issue de la séance, que le choix
fut le bon...
Parce que le croisement des histoires rend le film chaotique,
chaque segments étant développé à
l'arrache, se prenant souvent les pieds dans le tapis de la
cohérence ou celui de la crédibilité et
partant un peu dans tous les sens afin de noyer le poisson ;
sans même évoquer nombre de personnages qui ne
font que traverser l'histoire inconséquemment. L'utilité
de l'enfant cloné étant même franchement
abscons. Comme si les conséquences sur la chaîne
alimentaire de l'arrivée de dizaines de nouvelles espèces
n'étaient pas suffisantes en elles-mêmes, l'apport
de ce méchant (très Elon Musk ?) est un aveu d'incapacité
à gérer la conclusion du précédent
épisode et ses ambitions affichées
A cela s'ajoute des punchlines qui tombent systématiquement
à plat (la seule qui m'ait fait rire à disparu
entre les trailers et le montage final), des séquences
de dinosaures qui paraissent simplement agrémenter le
film, comme une réjouissante toile de fond qui sent,
la plupart du temps, le déjà vu.
Une conclusion qui laissent un goût âpre d'inachevé,
qui évite surtout et à tous prix toutes ambitions
intellectuelles, c'est à dire celles d'être un
thriller purement écologique et métaphorique quant
au conséquences de la manipulation de la nature par l'homme,
en restant concentrer sur ses magnifiques dinosaures.
NOTE : 8-9 / 20