Il y avait donc une seconde île, plus... sauvage. Car
il fallait bien trouver une bonne raison d'y retourner ; et
une autre de mettre du piment dans la sauce dino.
Le film va pourtant bien trop vite en besogne et nous donne
le tournis avant même de pouvoir nous appâter :
son intro vertigineuse ne laisse pas le temps de placer une
intrigue. Mais quelle intrigue d'ailleurs ? Jurassic
park 2 est un survival-safari réduit à
un séduisant "Dinosaures Vs humains".
Nous sommes en présence d'une suite, donc il y manque
forcément la surprise -mais l'étonnement reste
présent-, le scénario se déroule comme
de bien entendu et sur un schéma connu (action / dialogues),
bien qu'on y prenne part avec grand plaisir ; le scénario
reprend tout de même nombre de tics à son illustre
aîné (la voiture qui chute, le treuil, la sortie
de l'île...). L'intronisation des chasseurs et de leur
représentation de toute la bassesse humaine permet de
placer une thématique claire, mettant ainsi en perspective
la sauvagerie de ces monstres ; le film devenant alors un véritable
pamphlet anti-chasse.
On se trouve dans une oeuvre à vocation toutefois familial,
ménageant cependant quelques moments de haute tension
avec des pointes de gore et de sadisme : l'humour décapant
servant souvent à désamorcer volontairement la
dramaturgie. Est-il encore besoin de louer les effets spéciaux,
aussi réussis qu'intelligemment utilisés, rendant
nombre de séquences redoutablement impressionnantes ?
Des séquences devenues cultes (l'apparition de la maman
T-Rex, la poursuite par les vélociraptors dans les herbes
et au-delà, le débarquement du T-rex).
Spielberg est un metteur en scène hors pair et un maître
dans le choix de ses scripts.
NOTE : 13-14 / 20