Une excellente mise en bouche et un montage alterné
finaud qui nous prend la main jusqu'au fameux parc dont la découverte
reste un moment d'étonnement et d'émotion, comme
au premier jour. Accompagné d'un thème musical
immortel.
(Commentaire issu de ma 1ère vision ciné, en 1993,
et que j'ai souhaité conservé, même s'il
n'est plus tout à fait exact...) Aussi incroyable que
cela puisse paraître, ils y sont arrivés…
A quoi ? A ce que, dans leur domaine de prédilection,
les physiciens, les philosophes, les médecins, les politiciens
et bien d’autres encore cherchent à atteindre depuis
que l’homme est homme. De quoi je parle ? Mais de la perfection
bien sûr ! De la création cinématographique
de ce qui n’existe pas… et le tout en un petit siècle
! Le teaser de ce film fera d'ailleurs date...
Jurassic Park est avant tout un spectacle
pure, effroyablement efficace et à destination de tous
: ce qui ne l'empêche nullement d'être éducatif
dans sa première demi-heure, en tous les cas toujours
réflexif quant au bien fondé d'une telle entreprise,
étudiant le problème dans ses moindres détails
; et respecteux envers ses aînés (Quand
les dinosaures dominaient le monde). Epatant. Oui,
et après avoir vu et revu un nombre incalculable de fois
ce film, on est toujours saisi par la lucidité du réalisateur
sur chacun des plans de son film, par la manière dont
il mène son action tambour battant, à bout de
souffle, par la fluidité de son suspens et par la façon
dont il sait magnifier certaines séquences. Spielberg
se révèle à nouveau un grand maître,
oeuvrant entre plans magnifiques et d'autres tout aussi spectaculaires,
ne cédant jamais à l'appel d'un spectacle purement
familial : on y voit un joli brin de gore, un air de sadisme,
de l'humour parfois très noir et une scène où
un T-rex s'acharne sur un jeune enfant !
Jurassic park est une visite guidée
grandeur nature qui se transforme en une partie de chasse géante
que n'aurait pas reniée Ray Bradbury, servi par des dialogues
qui sont une pure friandise, des personnages marquants, un humour
fringuant et des effets redoutables de puissance et d'ingéniosité.
C'est un scénario plus complexe qu'il n'y parait (un
mélange pédagogique doublé d'une aventure,
couplé à une double menace), regorgant de scènes
inoubliables, à la qualité technique rare ; de
même il s'agit sans doute l'épisode de la saga
qui prend le plus de temps pour ses personnages, notamment pour
ce couple de double héros à l'équilibre
masculin / féminin parfait.
A voir, à revoir, et à revoir encore : un émerveillement
perpétuel.
NOTE : 17-18 / 20