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Alien
Budget = 11 M$
BOX OFFICE France = - / ? - ? - 2 890 000 entrées
BOX OFFICE USA = 3,5 / 82,5 M$
BOX OFFICE Monde = 106,9 M$
 

Très vaguement inspiré du très économique « Vampire de l’espace » de M. Bava voici le film le plus pillé de l’histoire du 7ème art ; il faut dire que l’histoire a de quoi séduire le plus blasé des fantasticophiles, le parcours claustrophobique de Ripley si bien rendu en images est une perle de suspense et d’angoisse. Décors, photo, et FX allaient faire école et donner le ton de ce que serait la SF des années 80. Le mélange explosif de deux genres (horreur / science fiction) allait donner un second souffle à l’un comme à l’autre. Et n’oublions jamais que le héros musclé de ce film était… une femme. A mort les machos ! Un rien sordide, un rien gore et un tout époustouflant !

Nouvelle vision : il en ressort, aujourd'hui, 33 ans après sa sortie, un film toujours aussi impressionnant de par son scénario habile, qui prend son temps, travaille son atmosphère (d'aucun le trouverait longuet aujourd'hui...), ses personnages ; ces décors magnifiquement et à peine illuminés qui donnent le tourni et l'excitation nécessaire pour se fondre dans le film, les lumières qui font peiner le regard, chercher la moindre menace, les ombres sur ces métaux quasiment organiques empruntés à Giger donnent à l'oeuvre et surtout aux spectateurs l'impression d'être un Jonas prisonnier d'une baleine métalique, un lieu dont on ne peut s'échapper. Mais plus qu'un film de monstre à l'ancienne, Alien exploite un scénario où la menace est double (l'apport de H. s'avère exceptionnel) et doublée d'une réflexion sur le Mal, absolu et parfait, face à l'imperfection physiologique de l'espèce humaine ; d'où la soudaine fragilité du spectateur face à un danger bien souvent invisible. Et lorsque celui-ci prend forme, d'une séquence à l'autre, il se métamorphose depuis une créature vaguement arachnoïde et de tailler à peu près modeste, au monstre imposant et terrifiant que l'on connaît. Scott s'avère brillant et sa réalisation n'a pas pris une ride : le film non plus si on le remet dans le contexte de son époque. Suintant, poisseux, assourdissant, sâle. Définitivement un classique.

NOTE : 17-18 / 20

La critique des internautes
 

 

NOTE : - /20

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