La couleur de l'argent... La couleur des sentiments, drame avec E. Stone et Bryce D. Howard, est sorti depuis 2 semaines, s'est emparé de la pôle position le week-end dernier et s'y accroche remarquablement ! Voici donc un film au budget 4 fois remboursé rien que sur le territoire US et qui ressemble déjà à la sensation de l'année ; les Oscar ? La France s'attaque à nouveau et frontalement au marché US, toujours sous la houlette de Luc Besson et dans la période creuse du mois de septembre avec Colombiana de O. Megaton avec Z. Saldana, déjà sorti sans trop convaincre en France. Entre les débuts du Transporteur 1 (9,1 M$) et ceux du 3ème de la franchise (12,1 M$) -déjà sous le regard de Megaton- les débuts ne sont pas faramineux mais suffisant pour donner un petit sourire à son producteur et être sûr de devenir le plus gros succès frenchie depuis Taken en 2009 (voir le tableau). Premier film d'horreur de la rentrée, Don't be afraid of the dark est une production G. Del Toro, avec K. Holmes et G. Pearce en vedette, qui s'offre un week-end beaucoup plus faiblard que celui d'un certain Insidious (13,3 M$) et n'aura assurément pas son aura ; avec un week-end quelques deux fois moindre que Scream 4 (18,7), Le Chaperon rouge (14 M$) ou Destination finale 5 (18 M$) il sera difficile de passer les 25 voir les 20 millions de dollars de recette. Cette année aucun film d'horreur n'aura encore dépassé les 60 M$.

Près de 150 M$ pour La planète des singes : les origines qui gardera un week-end de retard sur le pourtant bien moins bon et intéressant La planète des singes de Burton ; un budget intelligent pour un film intelligent et un succès rigoureux. La sortie d'une comédie "R-rated" est-elle un évènement ? Non et d'ailleurs j'en ai franchement marre d'en parler ; Our idiot brother est, donc, une comédie avec P. Rudd et I. Banks qui rentre dans le rang et signe peut-être la fin d'un règne... temporairement puisque le film a déjà couvert son budget : après les film d'horreur "low budget", les comédies "low budget" ??? Spy kids 4 de R. Rodriguez avec J. Alba & A. Banderas aura donc la double casquette du film forcément rentable de par le monde et du bide avéré et, finalement, pas suffisamment bénéficiaire pour engendrer une nouvelle suite sachant que les box offices mondiaux de la série ne sont pas mirobolant (entre 25 et 45 % des recettes globales, avec une tendance tout de même inflationniste). Les chutes des autres "SK" ne parlent pas en faveur d'une nouvelle séquelle non plus : Spy kids 2 s'en tirait très bien avec 31 % de rejet, Spy kids honorablement avec 36 % et Spy kids 3 annonçait la tendance avec 42 % ; le marché a parlé. Ils rendent vert le box office : Les Schtroumpfs de R. Gosnell s'en tire toujours très bien même si on est à mille lieues des scores aussi titanesques qu'incompréhensibles de la saga Alvin et les Chipmunks ; Rio boxe lui aussi encore une catégorie au-dessus dans le box off' annuel... L'un des plus gros bide de l'année sera celui de Conan de M. Nispel qui ne peut s'expliquer que par deux raisons : Arnold est irremplaçable dans l'inconscient collectif (quoique les jeunes générations n'est pas vu son (ses) "Conan"), son statut de "star soudaine" n'aura pas pris avec J. Momoa ; secondement, et ce dès les premières images, on a quand même l'impression désagréable -mais pas forcément justifié n'ayant pas encore vu le film- de subir une mauvaise série B, de celles qui firent suite au succès du Conan année 80's et fleurirent sur les rayons de nos vidéothèques durant une bonne décennie. Le succès n'est pas plus au-rendez-vous pour Fright night de C. Gillepsie avec C. Farrell mais les conséquences et les raisons en sont toutes autres : le faible budget limitait la prise de risque bien qu'un remboursement du producteur reste hautement aléatoire (soit 75 M$ dans le monde), les spectateurs sont un peu lassés des vampires en tout genre, attendant plutôt la sortie du dernier Twilight ; en bon cinéphile j'ajouterai que ce reboot ne ressemble tellement en rien à l'original que les 30-40 ans n'ont certainement pas pris la peine de se déplacer... Crazy, stupid, love avec S. Carell, R. Gosling et J. Moore. Que dire de plus ?
Ils sont en Colombie : 30 minutes maximum, Un jour de L. Scherfig avec A. Hathaway et Destination finale 5 qui n'a plus qu'un seul objectif : faire au minimum aussi peu que Destination finale 2 qui était la lanterne rouge de la saga...
Suite avec Harry Potter et les reliques de la mort - Partie 2 de D. Yates qui paufine, Cowboys & envahisseurs de J. Favreau avec D. Craig et H. Ford, qui tente de limiter la casse, Captain America de J. Johnston qui restera un ton en-dessous de Thor, Echange standard de D. Dobkin avec J. Bateman et R. Reynolds qui fatigue, Minuit à Paris de W. Allen qui prend encore quelques vacances dans le Top 20 (+ 1 rang), Transformers 3 de M. Bay qui fait du zèle... ET Comment tuer son boss ? avec J. Aniston et C. Farell qui pète les seuils de rentabilité !
Ils sont dans le noir complet : Elle s'appelait Sarah de G. Paquet-Brenner qui aurait pu devenir le plus gros succès français de l'année aux USA, Glee ! On tour : le film 3D, Sexe entre amis de W. Gluck avec J. Timberlake.